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Moustapha Touré n’était pas un fidèle ordinaire. Ce jeune commerçant, installé au marché Centenaire puis à Colobane, avait mis au point une méthode pour se procurer gratuitement sa marchandise ; il volait les chaussures des fidèles en pleine prière à la mosquée Centenaire. Toujours discret, il s’installait non loin de la porte d’entrée, entamait la prière comme tout le monde, puis se retirait furtivement après quelques unités de prière. Il en profitait pour trier et sélectionner les meilleures paires laissées par les fidèles. Une fois son butin en main, il disparaissait, direction le marché pour les revendre comme "chaussures d’occasion".
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Prière mosquée
Face à la fréquence des disparitions, les plaintes ont commencé à se multiplier. Les responsables religieux lançaient régulièrement des appels à la vigilance, mais sans effet. Mêmes les imams et les muezzins n’ont pas été épargnés par ces vols répétitifs. Le manège aurait pu durer encore longtemps si un fidèle, intrigué par les agissements de Moustapha Touré, n’avait pris l’initiative de le surveiller discrètement. Il a fini par le suivre en dehors de la mosquée après l’avoir vu interrompre sa prière. Pris en flagrant délit en train de fouiller les chaussures, le suspect a été immédiatement interpellé et remis aux forces de l’ordre.
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chapelet imam islam musulman
Déféré au parquet, Moustapha Touré a été placé sous mandat de dépôt le 30 juin. Lors de son procès devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, il a nié les faits, évoquant une simple confusion de chaussures ; « Je venais juste prier. J’ai confondu mes chaussures avec celles d’un autre », a-t-il soutenu. Mais ses explications maladroites, notamment son incapacité à justifier pourquoi il quittait la prière en plein milieu, n’ont pas convaincu la juridiction. Le parquet a requis l’application stricte de la loi. Le tribunal l’a finalement reconnu coupable et l’a condamné à six mois de prison ferme pour vol dans un lieu de culte.