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Fatick : l'agent de santé utilisait le registre de l'hôpital pour violer les mineures

L'agent de santé B. Nd. C. a été inculpé, mardi dernier, pour collecte de données à caractère pornographique, détournement et tentative de détournement de mineure, après une plainte d’une ado de 17 ans.

Le 8 février dernier, la fille N. Niang âgée de 17 ans, accompagnée de son oncle maternel M. M. Socé a déposé une plainte contre le nommé Babacar Ndiaga Cissé pour collecte de données à caractère pornographique, détournement et tentative de détournement de mineure. Le mis en cause est un agent de santé officiant à la banque de sang du centre hospitalier régional de Fatick.

Selon les informations de L'OBS, il aura fallu un peu plus de cinq mois pour que la présumée victime se confesse à sa famille. Elle a confié à son oncle que B. Cissé lui a fait subir des attouchements sexuels au courant mois d’octobre 2024. Son calvaire, continue-t-elle, commence lorsque l’accusé appelle sa mère pour la réclamer. Il a besoin de la jeune fille à son domicile. Pour quelles raisons ? L’on ne saura pas plus que la mère qui ne pose pas de questions. Lorsque N. Niang se rend chez son supposé bourreau, rien de prime abord ne la prépare à ce qui l’attend. L’homme, après avoir installé la jeune fille au salon, serait ressorti de sa chambre avec une bouteille d’huile et un couteau.

Sans transition, il lui aurait ensuite demandé un massage et des gâteries. Une bagarre aurait alors éclaté entre les deux au cours de laquelle la jeune fille, réticente, parvient à s’échapper des mains Babacar pour rentrer chez elle. Elle aurait dans le processus perdu son haut et subi des attouchements sur cette partie de son corps.

Trois autres mineures ont déclaré être en relation avec Babacar. Auditionnée en la présence de son oncle M. M. Socé, N. Niang va dans un premier temps, confirmer ses confessions. Mais, l’enquête poussée va révéler un sombre récit de papillonage conjugal et penchants pédophiles. De prime abord, N. Niang n’est que la partie visible de l’iceberg de l’histoire. La première à sortir du bois. En poussant leur enquête, les policiers de Fatick découvrent trois autres histoires qui se superposent à celle de N. Niang et qui mettent toujours en scène Babacar. Il y eut d’abord le triangle amoureux avec deux sœurs. F. B. Sène et N.F. Sène, toutes deux mineures.

L’enquête déterminera que le prédateur "sort" officiellement avec la seconde. « Babacar m’a longtemps fait la cour, il est venu jusque chez moi pour demander mon numéro de téléphone », avoue-t-elle aux enquêteurs. L’agent de santé a obtenu le numéro d’une de ses victimes par le répertoire de la banque de sang. L’indice est venu des confessions de N. D. Guèye. Au cours de son audition, elle a révélé que Babacar l’a dans un premier temps, appelé pour des raisons purement médicales. Ce dernier travaille en effet comme agent de santé de la banque de sang de l’hôpital régional de Fatick.

Suite à un don de sang que la jeune fille aurait effectué courant janvier 2024 aux berges du Sine, elle a rempli un formulaire dans lequel elle a laissé son numéro de téléphone. Babacar s’en sert pour l’appeler sous prétexte que le laboratoire aurait découvert des traces d’Hépatite sur son échantillon de sang et qu’elle a l’obligation de se rapprocher de lui pour la suite. L’emprise commence là pour cette dernière. Dans le téléphone de Babacar, les enquêteurs trouvent assez d’éléments qui consolident les confessions de N. D. Guèye. Ainsi que des autres mineures. Ce, même s’il réfute les accusations d’agression sexuelle de N. Niang, celles de F. B. Sène à propos de la détention de vidéos pornographiques.

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