Tôt le matin, les populations de la Petite-Côte, principalement les parents des candidats pris en flagrant délit de possession des épreuves corrigées de certaines matières lors de l’examen du Brevet de fin d’étude moyenne (Bfem), ont pris d’assaut la salle d’audience.
Les confidences de tricheurs
Devant la présidente du Tribunal de grande instance de Mbour, les six candidats du centre d’examen «Elite de la Nation», qui séjournent depuis le premier jour de l’examen à la prison de Mbour, sont revenus sur les accusations de fraude dont ils font l’objet. Pour l’essentiel, ils ont reconnu avoir été en possession des corrigés des épreuves du Français, de l’Anglais et de Svt dans leur téléphone, mais réfutent en revanche avoir obtenu ces corrigés de la même personne.
Au total, ils sont trois (Mouhamed D., Pathé F., Serigne Saliou D.) à avoir bénéficié de la complicité du même homme établi à Dakar. Ce dernier leur aurait transmis, via WathsApp, les corrigés des trois matières du Bfem citées à 5H du matin, le jour de l’examen. De son côté, une autre candidate (Maïmouna F.) a soutenu une autre version. Celle par qui les policiers sont passés pour mettre la main sur les autres filles impliquées, a déclaré à la barre avoir reçu les corrigés de l’épreuve d’Anglais de Mamy F.
Tous les mis en cause coupables, mais dispensé de peines
tribunal mbour
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Ce serait elle aussi qui a fait passer la fuite à la troisième fille, Khady S, arrêtée alors qu’elle était admise à passer le second tour. Interrogée, Mamy révèle être tombée sur le corrigé «hasardeusement sur ses snap-stories». Après un sermon en règle contre les 6 tricheurs, le Procureur a requis la relaxe pour Khady et une peine de 6 mois d’emprisonnement assortis du sursis pour le reste du groupe. Au terme des débats d’audience et à l’exception de Khady S. relaxée, le tribunal a reconnu tous les autres mis en cause coupables. Ils ont cependant tous été dispensé de peines.