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Grand-Yoff : une nièce extorque 200 000 FCfa à sa tante pour "libérer" un détenu

Alors qu’elle feignait de vouloir aider sa tante à faire libérer son fils arrêté, Aïssatou Ciré F. a profité de la détresse d'une mère de famille pour monter une véritable escroquerie. Une mise en scène aussi froide qu’ingénieuse, démantelée par la police de Grand-Yoff.

Au commissariat de Grand-Yoff, Mariama D. ne savait plus vers qui se tourner. Son fils, interpellé pour usage de chanvre indien, venait d’être placé en garde à vue. En détresse, elle ignorait qu’une trahison inattendue l’attendait… de la part de sa propre nièce. Aïssatou Ciré F., 28 ans. Au commissariat , elle s’approche de sa tante , se montre compatissante, puis lui souffle qu’elle peut l’aider. Elle assure avoir des “contacts à l’intérieur” capables de faire libérer le jeune homme en échange de 200 000 FCfa. Naïve et bouleversée, Mariama accepte de rassembler la somme avec l’aide de son mari. Elle pense sauver son fils. En réalité, elle vient de tomber dans un piège.

arrestation femme

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Pendant plusieurs jours, Aïssatou simule des allées et venues entre la rue et le commissariat, prétendant négocier. Mais rien ne se passe. Le jeune homme reste détenu. Intriguée, Mariama décide d’interroger directement les policiers. Le choc est brutal , personne n’a été corrompu, aucune somme n’a été perçue. Alertés, les enquêteurs du commissariat de Grand-Yoff interpellent rapidement la jeune femme. Convoquée à la Section de recherches, elle commence par avouer les faits, avant de se rétracter. Elle prétend désormais qu’elle voulait utiliser l’argent pour engager un avocat. Lors de l’audience au tribunal des flagrants délits de Dakar, Aïssatou tente de jouer sur l’émotion.

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Argent  F CFA

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Elle évoque sa fille malade, sa confusion, et nie toute intention malveillante. Mais pour le parquet, il ne s’agit ni d’un malentendu ni d’un acte désespéré ; c’est une escroquerie préméditée, d’autant plus grave qu’elle cible un membre de sa propre famille. Le tribunal opte finalement pour une peine allégée. Le remboursement intégral des 200 000 FCfa par le mari d’Aïssatou a pesé dans la balance. Elle écope d’une amende de 30 000 FCfa et évite ainsi l’emprisonnement.

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