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La dame Awa Ndao enceinte de 6 mois a été frappée par son époux Moussa Mollo Seydi. Le commerçant lui a aussi sauvagement mordu la main avant de la répudier. Les faits ? A la veille de la fête de Korité, Awa demande à son mari de lui donner une somme d’argent, afin de lui permettre de faire une échographie de sa grossesse. Une requête contre laquelle son mari Moussa Mollo va opposer un niet catégorique, explique L'OBS.
Il la bastonne, la mord et la répudie
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Le ton monte très vite entre les deux et le commerçant, en colère, répudie sa femme. Celle-ci, exige-t-il, doit quitter sa maison immédiatement. Awa, dans un premier temps, se replie et retourne chez ses parents avec enfants et bagages. Seulement, le lendemain matin, elle va revenir à la charge en se pointant chez son époux afin de le contraindre à payer les frais de son échographie. Moussa Mollo refuse de répondre de nouveau à cette sollicitation. Dans un accès de colère, le commerçant qui ne veut plus voir la mère de ses enfants en peinture, l’attaque verbalement et finit par la soumettre à une séance de bastonnade en règle.
Au cours de la bagarre, l’homme bastonne sévèrement son épouse, puis la traîne sur plusieurs mètres pour la jeter hors de sa maison. Moussa Mollo se saisit aussi de sa main qu’il mord au sang. Très mal-en-point, la parturiente est aussitôt acheminée à l’hôpital par les voisins qui l’ont tirée des griffes de son bourreau. Avec un certificat attestant une Incapacité temporaire de travail de 10 jours, elle va déposer une plainte contre son mari au commissariat central de la police de Mbour.
A la barre du Tribunal d’instance, Awa qui garde encore les séquelles de ses graves morsures, se livre à des révélations renversantes. Elle déclare au président du Tribunal d’instance de Mbour, qu’en plus de ne pas assumer ses responsabilités de chef de famille, Moussa Mollo passe tout son temps à la frapper. Elle avait fini d’ailleurs par s’évanouir au cours d’une autre bastonnade, avant d’être évacuée à l’hôpital à bord d’une ambulance.
Le mari condamné malgré le pardon de la femme
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Pour sa défense, le mari indélicat s’est contenté de dire que c’est parce qu’il a répudié sa femme qu’il ne veut plus que celle-ci remette les pieds dans son domicile. Mais, il est vite recadré par le Juge et le procureur de la République qui lui font savoir ses obligations d’entretenir la dame et ses enfants, d’autant plus que le divorce n’est pas encore prononcé par le tribunal. Finalement, Moussa Mollo Seydi s’est confondu en excuses et a pu bénéficier du pardon de sa femme. Au terme des débats d’audience, il a été reconnu coupable de coups et blessures volontaires et condamné à 6 mois de prison assortis de sursis.