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Les responsables religieux de la localité rappellent que dans l’Islam, le mariage religieux se suffit à lui-même. « Le Nikah célébré à la mosquée constitue l’essentiel. Les cortèges, soirées et autres réjouissances ne sont ni obligatoires ni recommandées », a précisé Thierno Aliou Thiam. Pour lui, ces pratiques relèvent davantage de la coutume que de la religion, et leur multiplication alourdit inutilement les dépenses des familles. Sur les réseaux sociaux, cette interdiction a suscité de nombreux commentaires. Si beaucoup saluent une mesure qui soulage les jeunes couples et leurs parents, d’autres dénoncent une ingérence dans la liberté des familles.
Toutefois, la majorité des réactions sont favorables et certains internautes appellent même à étendre cette décision à tout le pays, afin de freiner les excès entourant les mariages. Au Sénégal, les cérémonies de mariage sont devenues synonymes de dépenses colossales : dots de 3 à 10 millions de FCFA, organisation de cortèges motorisés, soirées payantes, et charges diverses liées aux habits et à la restauration. Pour de nombreuses familles modestes, ces pratiques créent une pression sociale insoutenable et conduisent parfois à l’endettement. L’initiative des guides religieux d’Ourossogui vise donc à rétablir un équilibre , redonner au mariage sa dimension religieuse et morale, tout en allégeant les charges financières des ménages.
Les leaders religieux espèrent ainsi inciter la société à recentrer le mariage sur l’essentiel , l’union des époux et la bénédiction divine. Une démarche qui, selon certains observateurs, pourrait inspirer d’autres localités et amorcer un changement profond dans les pratiques sociales liées au mariage au Sénégal.