Ce vendredi 2 juin, la France s'est dite « extrêmement préoccupée » par les violences qui prévalent au Sénégal depuis jeudi à la suite de la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme.
Le Quai d'Orsay « appelle à la retenue, à cesser les violences et à résoudre cette crise, dans le respect de la longue tradition démocratique du Sénégal ».
Pour rappel, si Ousmane Sonko a été acquitté des faits de viol et de menaces de mort, il devra également s'acquitter d'une amende de 600 000 F CFA.
La « corruption de la jeunesse » qui vise l’opposant constitue un délit qui consiste à débaucher ou à favoriser la débauche d'un jeune de moins de 21 ans. La plaignante, Adji Sarr, avait moins de 21 ans au moment des faits (viols et menaces de mort présumés).
L’opposition, regroupée au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, accuse le Président Macky Sall de « haute trahison » et exige sa « démission immédiate ».
Par ailleurs, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, les manifestations ont fait jusqu’ici neuf morts alors que la presse parle d’un bilan plus élevé.