Une violente fusillade a éclaté lundi au sein d’une unité de protection spéciale de l’armée sud-soudanaise, déployée dans la région frontalière d’Abyei. Selon les premiers éléments recueillis, le drame est né d’une querelle entre deux soldats, chacun entretenant une relation avec la même femme. D’après les témoins, l’un des militaires, proche du vice-président Riek Machar, aurait ouvert le feu sur son rival, affilié au président Salva Kiir.
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En riposte, les gardes du corps de ce dernier ont abattu l’agresseur, déclenchant un échange de tirs nourris entre leurs camarades. Le bilan est lourd , quatorze morts et cinq blessés graves. « Je peux confirmer que l’incident n’était pas motivé politiquement. Un triangle amoureux semble en être la cause », a déclaré le major général Lul Ruai Koang, porte-parole de l’armée sud-soudanaise. Il a ajouté qu’une enquête interne était en cours pour déterminer les responsabilités exactes. L’inculpation récente de ce dernier, suivie de sa suspension par décret présidentiel, a ravivé les craintes d’un retour à la violence.
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Le pays, déjà meurtri par une guerre civile entre 2013 et 2018 ayant causé près de 400 000 morts, peine toujours à consolider la paix malgré l’accord signé en 2018. Selon un rapport récent des Nations unies, plus de 1 800 civils ont déjà été tués entre janvier et septembre 2025, dans un climat marqué par la défiance, les luttes d’influence et l’instabilité politique persistante.