Le calme apparent du village de Missirah, à Tambacounda, a été brisé par une affaire tragique. Ce lundi 7 juillet, Aïssatou Diallo, quadragénaire et mère de famille, a été enterrée après que son mari a signalé sa mort comme résultant d’un accident vasculaire cérébral (AVC).
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Mais dès le lendemain, les gendarmes de Dialacoto sont saisis d’une dénonciation anonyme affirmant que la défunte aurait en réalité été tuée par son mari, M. D. Diallo, un forgeron bien connu dans la localité. Interpellé et soumis à un interrogatoire poussé, le suspect a avoué les faits, selon des sources proches de l’enquête.
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L’enquête révèle que la dispute aurait éclaté autour d’une demande d’argent pour le marché, formulée par la victime. L’échange aurait dégénéré jusqu’à ce qu’Aïssatou décide de quitter le domicile conjugal. « Je l’ai bousculée, elle est tombée », a expliqué le forgeron aux enquêteurs. Plutôt que d’alerter les secours ou de reconnaître sa responsabilité, M. D. Diallo a transporté sa femme à l’hôpital en prétextant un malaise, espérant ainsi échapper aux conséquences judiciaires. Une version reprise par ses proches, qui ont aidé à couvrir les faits.
Le forgeron a été placé en garde à vue à la brigade de la gendarmerie de Dialacoto. Il est poursuivi pour "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", un chef d’accusation qui pourrait évoluer en fonction des suites de l’enquête.