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Trafic de drogue : la Police démantèle un réseau de "Thiak-Thiak"

La Police a mis à nu un réseau de trafic de drogue (Crack, ecstasy, haschich...) entre Ngor, Yoff, Cambérène. La drogue était livrée via le réseau de livreurs communément appelé "Thiak-Thiack".
livreur
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Tout est parti, selon L'OBS, de l’exploitation d’un renseignement faisant état d’un vaste réseau de trafic de crack, tenu à Ngor par Wizy. Pour se faire une religion sur cette mafia qui prospère grâce à un astucieux subterfuge qui procède à des « livraisons thiak-thiak » de stocks de drogues, les éléments de la Division opérationnelle de l’Ocrtis envoient au charbon un «lièvre».

La mission assignée à ce dernier est claire : Infiltrer cette mafia, identifier le cerveau, sa task-force et parvenir à passer une commande qui mettra en lumière le mode de livraison employé par le réseau. Rompus à ce type de missions complexes, le «lièvre» qui a infiltrer la mafia parvient à se faufiler jusqu’à la station de commandement de la bande.

Mieux, l’élément infiltré parviendra à passer une première commande de 5 pierres de crack (test) gérée directement par le capo, Wizy. Seulement, en fin Capo, Wizy se rétracte à la dernière minute et met en scelle son livreur attitré, M. Diallo, qui a la charge de procéder à la livraison de cette « commande de mise en confiance».

Seulement, jusque-là, Wizy et M.D. ignoraient royalement qu’ils avaient affaire à des policiers de l’Ocrtis. C’est au moment de concrétiser le deal, le 2 novembre dernier, que le livreur M. Diallo sera interpellé avec la came. En plus de la drogue, les limiers ont saisi la moto Jakarta qui servait de moyen de livraison.

Déroulant le rouleau compresseur, les limiers de l’Ocrtis vont venir à bout du Capo Wizy, cueilli le 4 novembre 2024, dans un somptueux appartement meublé à Ouakam, qui lui servait à la fois de Qg et de laboratoire de drogue (crack).

En atteste l’impressionnant arsenal de confection de cette drogue, constitué de bonbonne de gaz, de paquets de bicarbonates entamés, de boîtes de lames, de rouleaux de papiers aluminiums, d’une louche..., saisi par la police.

Ecstasy

La drogue livrée à 4000 FCFA la course

Aux enquêteurs, M. Diallo dira que Wizy le sollicite régulièrement pour des livraisons de drogues (crack…), moyennant, au bas mot, 3 000 à 4 000 FCfa la course. Pour sa part, Wizy qui a expliqué qu’il était simple usager, avant de reconsidérer ses ambitions au ontact de l’une des précurseurs notoires de cette mafia, une certaine Rokhaya (recherchée), qui opérait dans le secteur.

Wizy, Paonal, Podo, la mafia menée par des ressortissant ouest africains

A l’en croire, c’est cette dame qui l’a mis au diapason des ficelles du trafic de crack, en lui initiant les bé-a-bas de cette stratégie de livraison subtile par moto.

Comme pour mesurer l’ampleur de cette pratique, Wizy va balancer un autre maillon, et pas des moindres, de cette mafia. Il s’agit d’un ressortissant nigérian du nom de Roland, en cavale. La liste est loin d’être exhaustive. La poursuite des investigations dans le secteur de Ngor, Yoff, Cambérène, a permis aux limiers de l’Ocrtis de démasquer un autre réseau aux pratiques similaires de trafic et convoiement de drogues.

Il s’agit d’une autre bande tenue par des ressortissants guinéens, pilotée par un certain O. Diallo alias Paonal et ses lieutenants Ib. Barry alias Podo, Mamadou Y. Diallo… La descente effectuée la nuit du 13 novembre dernier, à Ngor, a permis de passer une commande de crack auprès des services du cerveau de cette bande, Paonal.

Pour les besoins de la livraison de cette commande passée par des policiers en civile, Paonal a dépêché trois de ses lieutenants : Ib. Barry, O. Diallo alias Podo et le livreur Mamadou Y. Diallo qui clamera être étranger à ce trafic.

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Les livreurs dealers arrêtés

Le trio sera appréhendé par les policiers qui vont saisir les commandes de crack, ainsi que la moto de marque «Ktm» utilisée pour effectuer la livraison. Au cours de l’interpellation, des individus supposés proches des interpellés, vont s’opposer à l’action des policiers, occasionnant la fuite d’un des suspects appréhendés.

A ce beau monde qui opérait à travers des réseaux distincts à Ngor et environs, s’ajoute une autre mafia qui était tenu par S. Ndiaye. Un autre Capo, opérant à Yoff, Cambérène et environs, qui avait fini d’étendre ses tentacules jusqu’à Banjul. Sa chute a été précipitée le 17 novembre dernier par les éléments du Groupe de recherches et d’interpellation (Gri).

Cette entité relevant de la Dic avait aussi mis le grappin sur son présumé acolyte et conducteur de moto M.Nd.Nd. En sus de la saisie des commandes d’ecstasy, les policiers de la Dic ont saisi la moto utilisée pour livrer la drogue.

Occasion saisie par notre interlocuteur, Officier de police, pour attirer l’attention des parents sur les risques encourus par des centaines de jeunes livreurs thiak-thiak professionnels, de se retrouver dans ce piège de ses caïds véreux d’un genre nouveau.

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