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Ligue 1 : seule GF dispose d’une ambulance médicalisée et d’un défibrillateur

La mort du capitaine de l’US Ouakam témoigne de l’amateurisme des clubs de Ligue 1 sénégalaise. S’il y a bien un détail qui saute aux yeux lorsqu’on assiste à des matchs du championnat national de football, c’est bien l’absence notoire d’ambulances médicalisées dans les enceintes. Une triste réalité quand on sait les nombreux drames pouvant survenir lors d’une rencontre de football.

Entre blessures graves, malaises cardiaques, évanouissements, débordements… les risques sont nombreux. Minimiser ainsi l’importance d’ambulances médicalisées, dispositif impératif dans la sauvegarde de l’intégrité physique des acteurs, relèverait d’une dangereuse prise de risques. Les textes en vigueur qui régissent l’organisation des matchs de football au niveau de la Ligue sénégalaise de Football professionnel l’exigent pourtant. Cela perdure-t-il par manque de rigueur des organisateurs ou faute de moyens ou encore par insuffisance du personnel médical ?

Fadiouf Ndiaye n’est pas la première victime d’un malaise en plein match, il ne sera certainement pas la dernière. Mais sa disparition soulève le débat sur l’absence de la sécurité sanitaire dans les enceintes sportives sénégalaises. En octobre 2023, l’arbitre Abdoulaye Léopold Diouf tombait sifflet à la main. L’arbitre avait succombé après le 10e tour des épreuves physiques Cooper qui se déroulaient à Mbour. En avril dernier, Papi Goudiaby, joueur de l’Académie Avenir Foot de Dakar, basée à l’unité 18 des Parcelles Assainies, est décédé brutalement lors d’un match amical au terrain du CFPT, le centre Sénégal-Japon.

Une occasion pour Dr Issa Mboup de déplorer le manque d’équipements médicaux. « Il n’y a que Génération Foot qui dispose d’une ambulance médicalisée et probablement d’un défibrillateur pour les clubs de Ligue 1», dit-il. Selon lui, Fadiouf avait été déclaré médicalement apte en septembre 2024, après des examens effectués par la Ligue professionnelle, sans signe clinique majeur. Le jour du match, bien qu’il se soit plaint d’un inconfort à la première mi-temps, rien ne laissait présager une issue tragique. « Il rigolait avec ses coéquipiers à la pause », raconte Dr Mboup sur les derniers instants du joueur inhumé ce dimanche.

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Pour le médecin, cette tragédie doit provoquer une prise de conscience. Il appelle à une réforme urgente : « Ce n’est pas un investissement très coûteux, mais cela peut permettre d’éviter certains drames. » Il plaide pour que chaque club soit équipé a minima d’une ambulance médicalisée, d’un défibrillateur, et d’un personnel formé pour les urgences vitales.

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