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Un réseau de pédopornographie entre la France et le Sénégal démantelé

Le Français Adrien Bastard sorti de prison le 12 août dernier ; est poursuivi dans une affaire de pédopornographie et traite d’êtres humains entre la France, le Sénégal et le Maroc. Une affaire pour laquelle plus de 10.000 suspects ont été identifiés, des centaines de victimes en Afrique ont été recensés, dont une vingtaine au Sénégal.

Le 20 août 2024, l’Office Mineurs (OFMIN) a reçu un signalement mettant en cause un Français séjournant régulièrement au Sénégal. De fil en aiguille, les enquêteurs sont parvenus à remonter jusqu’aux trois suspects interpellés le 1er avril. Le Français Adrien Bastard, un des mis en cause dans l’affaire de pédophilie hors normes aux ramifications internationales a été remis en liberté en milieu de semaine dernière. Il est désormais placé sous contrôle judiciaire.

10 000 suspects identifiés dans le monde

Un réseau de pédopornographie entre la France et le Sénégal démantelé
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L'enquête a éclaté en avril 2025 avec l'interpellation de quatre hommes dans l'Oise, en France. Elle a rapidement révélé l'ampleur monstrueuse d'un réseau s'étendant sur une cinquantaine de pays, avec plus de 10 000 suspects identifiés dans le monde. Les victimes, parmi lesquelles la plus jeune avait un mois et demi et la plus âgée 8 ans, se comptent par centaines. Au cœur du démantèlement : le travail de l'Office central de lutte contre les violences aux mineurs (OFMIN) et de l'Office central de lutte contre la traite des êtres humains (OCRTEH).

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73 000 messages et plus de 23 000 photos et vidéos péopornographiques

L'enquête a débuté à l'été 2024 après l'arrestation de deux hommes pour traite d'êtres humains aggravée, qui a permis d'infiltrer des groupes de discussion sur la messagerie cryptée Telegram. Pendant six mois, les enquêteurs ont analysé 73 000 messages et passé au crible plus de 23 000 photos et vidéos à caractère pédopornographique, remontant ainsi jusqu'à des dizaines de profils français .Les enquêteurs pointent du doigt le rôle de la messagerie Telegram, plateforme de prédilection pour ces échanges, malgré une coopération jugée minimaliste de sa part malgré l'interpellation de son fondateur, Pavel Durov, en août 2024 .

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Comment fonctionnait le réseau

Un réseau de pédopornographie entre la France et le Sénégal démantelé

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Le réseau fonctionnait via des canaux où des contenus innommables, incluant des viols d'enfants, étaient échangés, vendus ou achetés avec des cryptomonnaies .Le cas spécifique du Sénégal et les zones d'ombre persistantesL'un des suspects principaux, Pierre Robert, un ancien commerçant beauvaisien bien connu et propriétaire de plusieurs biens immobiliers au Sénégal, est soupçonné d'y avoir organisé des viols collectifs sur des mineurs vulnérables, souvent issus de milieux défavorisés de Dakar ou de régions côtières .Les victimes étaient recrutées via des intermédiaires locaux ou directement par des promesses d'argent. Les sévices sexuels, systématiquement filmés, comportaient une dimension particulière sordide : l'inoculation délibérée du VIH. Cette pratique, un fantasme pour les commanditaires, visait à aggraver intentionnellement la vulnérabilité physique et psychologique des enfants.

Un réseau de pédopornographie entre la France et le Sénégal démantelé

Une vingtaine de victimes sénégalaises

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 Si les enquêteurs ont estimé qu'une vingtaine de victimes sénégalaises avaient été formellement identifiées, des zones d'ombres persistent sur l'ampleur réelle des crimes commis dans le pays. Des faits similaires sont suspectés au Maroc, où des victimes auraient été recrutées dans les quartiers populaires de villes comme Casablanca ou Marrakech. Les investigations se poursuivent activement sur place, rapporte Les Echos.

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