Escroquerie : une commerçante emprunte de l’argent au nom de 24 personnes à leur insu

La commerçante Aïda Guèye a du cran. Elle a eu l’audace d’utiliser les pièces d'identité de 24 personnes pour recevoir des financements dans leur dos selon le récit de L'As quotidien.

Arrestation (Illustration)

Elle a comparu hier devant la barre des flagrants délits de Dakar pour escroquerie et abus de confiance sur un montant de 1,852 million francs au préjudice de la dame P. Wade. Elle est déclarée coupable et condamnée à 3 mois.

Pour recevoir des financements, la commerçante A. Guèye s’est rapprochée de la dame P. Wade qui gère les fonds dont les bénéficiaires remboursent avec des intérêts. Pour établir une relation de confiance, A. Guèye a fait un prêt de 100 000 FCFA pour la première fois. Elle a respecté sa part du contrat en remboursant intégralement la somme empruntée en plus du taux d’intérêt de 20 000 FCFA. Par la suite, elle a sollicité un second, puis un troisième.

Par contre, pour ce dernier prêt, la commerçante s’est présentée avec 24 pièces d’identité. Elle a fait savoir à la dame P. Wade que ces personnes qui demandent un financement font partie de son groupement. Ayant confiance en elle, P. Wade lui remet de l’argent sans vérifier la véracité de ses propos. Mais la commerçante peinait à respecter ses engagements.

Après investigations, la dame Wade a su qu’elle avait été dupée. C’est ainsi qu’elle a enclenché une procédure judiciaire contre A. Guèye pour escroquerie et abus de confiance. La mise en cause qui comparaissait hier devant le prétoire du tribunal de grande instance de Dakar statuant en flagrant délit a déclaré d’emblée : non coupable. Suite aux multiples questions des magistrats, elle a fini par avouer son forfait.

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Pour diluer sa peine, elle soutient avoir bénéficié des financements pour 14 personnes. « Ces personnes étaient toutes favorables pour recevoir les financements raison pour laquelle elles m’ont remis leurs cartes d’identité. Le problème en est que les bénéficiaires ne pouvaient plus rembourser 4 000 FCFA par jour raison pour laquelle il y avait des retards. Pour mon cas, je n’ai pas honoré mes engagements car mon commerce ne marchait plus», s’est-elle défendue.

Elle a versé 400 000 FCFA à la barre en promettant de rembourser le reliquat. A son tour, la partie civile, P. Wade a souligné que la mise en cause qui avait fait un prêt de 100 000 FCFA, devait verser tous les jours 4 mille francs. «Elle m’a fait croire que ces gens-là faisaient partie de son groupement. Je lui ai par la suite remis de l’argent sans prendre la peine de faire une vérification. Quelque temps après, j’ai su que ces personnes n’ont jamais demandé un financement et n’étaient même pas au courant des manigances de la prévenue», a expliqué la plaignante qui réclame un 1,852 million francs.

Le parquet a requis l’application de la loi. A. Guèye a été déclarée coupable et condamnée à trois mois assortis de sursis. En plus de la peine, elle devra rembourser le restant de l'argent emprunté.

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