Passionné d'automobile : l'autre facette méconnue du président Macky Sall

Le chef de l'Etat photographié pendant qu'il examinait une Mercedes Benz 200 des années 1968.

Le président Macky Sall est passionné de véhicules de collection

Le président Macky Sall semble avoir décidé d’ouvrir un peu son intimité à l’indiscrétion des caméras. Après la vidéo de sa promenade dans les rues de Dakar avec sa fille, les réseaux sociaux l’ont révélé à bord d’une rutilante voiture de collection. Une Mercedes Benz 200 des années 1968. Des images qui révèlent une autre facette de l'homme politique.

Drapé d’un boubou de couleur blanche, tantôt penché sur le moteur du véhicule qu’il éprouve, tantôt assis dans l’habitacle de la somptueuse voiture de collection, Macky Sall donnait l’impression de tester sa berline. Il est dans sa demeure de Mermoz, où le chrome et les ornements du véhicule luisent de toute leur ardeur sur un impeccable pavé.

«Ingénieur pour toujours (Mercedes 200 de 1968 entièrement restaurée au Sénégal)», lit-on sous la vidéo, pour toute légende. Mais, durant ces dernières décennies, peu de sénégalais ont certainement vu des véhicules de ce type rouler sur les routes du pays. En effet, la production des Mercedes 200 a été arrêtée depuis 1985.

Selon le site spécialisé Autoscout24, ce sont, environ 200 000 Mercedes de ce modèle qui sont actuellement disséminés dans le monde. Ceux qui sont mis aux enchères ou mis sur les sites de vente, partent pour des prix variant entre 8500 000 f Cfa (14 000 euros) euros et 12 000 000 de f Cfa (18 000 euros). A ce prix, ils sont, pour la plupart, dans leur état d’origine.

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Puis, charge à l’acquéreur de la restaurer. Et là, la facture peut vite monter. «C’est très coûteux. C’est même parfois plus coûteux que d’acheter une voiture neuve. Parce qu’il s’agit d’un réusinage», explique à iGfm, un spécialiste. «On peut trouver les pièces car elles peuvent être fabriquées. Le problème c’est le coût : Combien vous paierez pour qu’on vous la fabrique», précise-t-il.

Mais, Macky Sall n’a pas dû être freiné par ces obstacles. Membre du club d’amateurs de voitures de collection du Sénégal, la passion du chef de l’Etat pour ces véhicules n’est pas un secret pour Assane Faye. «Ah oui, le président Macky Sall est passionné de véhicules de collection. C’est un grand fan», nous souffle-t-il.

Il explique même, que leur dernière ballade à bord de leurs véhicules, en 2019, les avait mené au palais présidentiel. Ils avaient reçu une invitation du chef de l’Etat. «C’était en 2019. Le président voulait voir nos véhicules de collection. Et nous sommes allés jusqu’au palais avec une vingtaine de véhicules. On était sur la terrasse du palais. Il les a visités. C’était avant la covid-19», explique Assane.

Il souligne que la restauration de ces voitures est plus qu’une question matérielle. Pour lui, il s’agit d’un exercice qui assouvi une certaine passion bien enracinée chez les amateurs: «Ça peut prendre un, voire deux ans, pour retaper le véhicule. Nous investissons du temps et de l’argent pour réussir la rénovation. Car ce sont des liens personnels que nous avons avec la voiture. Chacun a sa propre histoire avec son véhicule. Et c’est cela le charme», confesse Assane.

Ailleurs dans le monde, des chefs d’Etat ont des passions bien différentes. Par exemple, Bill Clinton avait un faible pour la saxo. C’est connu. Lycéen, il comptait même devenir musicien professionnel, jusqu’à ce qu’il rencontre le président Kennedy et se tourne vers la politique. Mais dès que l’occasion se présentait, il empoignait son saxophone pour jouer un petit air lors de soirées ou même sur les plateaux télé. Chirac adorait les Sumo et George W. Bush s'était pris de passion pour la peinture.

Et donc, à chacun sa passion. Pourvu qu’elle ne soit pas nourrie par le bien public.

Avec Igfm

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