Caracas réclame depuis des années la région de l’Essequibo, où vit environ un cinquième de la population du Guyana, une ancienne colonie de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas. En prendre le contrôle serait d'autant plus intéressant pour le Venezuela que le mois dernier a eu lieu dans cette région une importante découverte de pétrole – 10 milliards de barils.
La Cour internationale de justice de La Haye a hier mardi dénoncé le projet de référendum de Caracas sur l’annexion de l’Essequibo, une région très riche en pétrole mais ne représente pas moins des deux tiers du Guyana. Pour ce mercredi, c'est au tour du Venezuela de plaider sa cause.
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Caracas compte mettre en ban l’accord de 1899, qui avait fixé la frontière entre les deux pays et qui, à l'en croire, lui a été imposé de manière frauduleuse. Le Guyana rejette évidemment ce référendum, et porte l'affaire devant la Cour internationale de justice.
Il n'est pas exagéré de qualifier d'« existentielle », c'est le terme employé par Georgetown, la menace qui pèse actuellement sur le Guyana. La Cour Internationale de justice est la seule a pouvoir protéger le Guyana et ses droits du préjudice irréparable qui lui serait certainement causé si le Venezuela était autorisé à franchir ce cap et à s'emparer du territoire et à l'annexer.