Mali : le chef de cabinet d'Assimi Goïta tué dans une embuscade

Le chef de cabinet du colonel Assimi Goïta, président de la transition dominée par les militaires au Mali, fait partie des quatre personnes tuées dans une attaque mardi près de la frontière mauritanienne, indique jeudi une note de la présidence authentifiée par l'AFP.

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Selon le document, Oumar Traoré, chef de cabinet du colonel Goïta, était dans la délégation victime d'une embuscade près de la localité de Nara, dans une région en proie aux attaques djihadistes. Les obsèques ont lieu jeudi à Kati, ville-garnison près de la capitale Bamako, précise la même source.

La note révèle l'identité des trois autres victimes, un agent de sécurité, un entrepreneur et un chauffeur. Elle donne aussi le nom d'un autre chauffeur qui est porté disparu. La délégation "des œuvres sociales du président" était venue prospecter les forages de puits pour les populations locales à proximité de la ville de Nara, non loin de la forêt du Wagadou, connue pour abriter des jihadistes.

L'embuscade, non revendiquée, dans laquelle est tombée la délégation officielle mardi a été révélée mercredi, mais l'identité des victimes n'avait pas été communiquée jusque-là.

Un responsable administratif dans la région a affirmé à l'AFP que "la mission n'avait pas une escorte adéquate". Un élu local a de son côté alerté sur la situation sécuritaire sur place qui se dégrade de jour en jour.

L'attaque contre un officiel de si haut rang est rare et significative. "Bien qu'il ne soit pas encore clair s'il s'agit d'un assassinat ciblé, il s'agit certainement d'une préoccupation pour (le gouvernement)", a déclaré Rida Lyammouri, chercheur principal au Policy Center for the New South, un groupe de réflexion basé au Maroc.

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"Les autorités devraient consacrer davantage de ressources pour éviter les attaques de grande envergure, y compris celles qui pourraient viser la capitale", a ajouté M. Lyammouri.

Le Mali est en proie à la propagation djihadiste et aux violences de toutes sortes depuis le déclenchement de rébellions dans le nord du pays en 2012. Malgré la présence de forces internationales, ces violences se sont étendues au centre du pays et au Burkina Faso et au Niger voisins. Le phénomène progresse vers le sud.

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