Tchad : les manifestations ont fait 50 morts

Le bilan meurtrier des manifestations contre le pouvoir à N'Djamena s'alourdit considérablement.

Tchad manifestations

Selon le Premier ministre, il y a une cinquantaine de morts et une centaine de blessés ce jeudi 20 octobre dans la capitale tchadienne dans des affrontements opposant police et manifestants. Le couvre-feu est instauré.

Les manifestations meurtrières ont fait une "cinquantaine" de morts à travers le pays, déclare le Premier ministre Saleh Kebzabo, qui a annoncé la "suspension de toute activité" d'importants groupes d'opposition et un couvre-feu.

"Il y a eu une cinquantaine de morts surtout à N'Djamena, Moundou et Koumra et plus de 300 blessés", a-t-il affirmé, précisant que le couvre-feu de "18H à 6H du matin" durera jusqu'au "rétablissement total de l'ordre" à N'Djamena, à Moundou, à Doba et à Koumra et a prévenu que le gouvernement "fera régner l'ordre sur l'ensemble du territoire et ne tolèrera plus aucune dérive d'où qu'elles viennent".

L'ACAT-France, ONG engagée dans la défense des droits humains, contre la torture et la peine de mort, publie un communiqué pour demander à la France "d'arrêter son soutien tacite au régime tchadien et appelle à une enquête internationale" après les manifestations meurtrières qui ont fait une cinquantaine de morts selon le chef du gouvernement tchadien.

Les Nations unies ont déploré les violences et demandé une enquête sur les décès au Tchad lors d'affrontements jeudi entre police et manifestants, réunis à l'appel de l'opposition contre le maintien au pouvoir du président Mahamat Idriss Déby Itno.

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"Nous déplorons le recours à la force meurtrière contre les manifestants au Tchad. Les autorités de transition doivent garantir la sécurité et la protection des droits de l'Homme, y compris la liberté d'expression et de réunion pacifique. Les violations signalées doivent faire l'objet d'une enquête", a indiqué dans un tweet le Haut commissariat des droits de l'Homme de l'ONU.

Le journaliste tchadien Oredjé Narcisse tué par balle

Le site d'informations Tchadinfos annonce la mort du journaliste Oredjé Narcisse à Chagoua, dans la capitale NDjamena, où dès le matin tirs se faisaient entendre lors d'échauffourés entre manifestants et forces de l'ordre.

Selon le témoignage d'un proche, cité par Tchadinfos, Oredjé Narcisse a été mortellement touché par une balle alors qu'il se trouvait chez lui, où il s'était réfugié pour se protéger.

Après avoir travaillé chez Tchadinfos quelques années, Oredjé Narcisse avait lancé sa boîte de production.

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