Trafic d'êtres humains en Afrique de l'Ouest : Interpol secourt 90 enfants

Une opération menée par Interpol du 5 au 12 décembre 2022 contre les groupes criminels responsables de la traite d’êtres humains et de l’exploitation d’enfants en Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso, Sénégal, Côte d’Ivoire et Togo)a permis de secourir 90 victimes et d’arrêter 15 trafiquants présumés.

Interpol

Dans le cadre de l’opération « PRISCAS », Interpol a arrêté un trafiquant d’êtres humains présumé et son complice à un barrage routier et a secouru 90 enfants personnes, dont huit enfants, victimes d’un réseau d’exploitation sexuelle en Côte d’Ivoire, selon un communiqué de l’agence. Les agents ont également arrêté une autre personne au Burkina Faso et libéré dix autres mineurs sans papiers lors d’un contrôle de véhicule alors qu’ils se rendaient dans une mine d’or illégale, où on leur avait promis du travail.

L’opération a également permis de sauver quatre mineurs au Bénin, au marché Dantokpa de Cotonou, la capitale économique du pays, qui étaient victimes de travail forcé. Toutes les opérations ont eu lieu entre le 5 et le 12 décembre 2022. Au Togo, des agents ont arrêté un ressortissant nigérian qui se rendait au Mali en compagnie de cinq femmes, dont trois mineures, auxquelles on avait promis un travail dans un salon de coiffure, une couverture pour les forcer à rejoindre un club à des fins d’exploitation sexuelle.

En Côte d’Ivoire, les autorités ont effectué plusieurs interventions et contrôles de véhicules sur des itinéraires majeurs de trafic. Lors d’un vaste coup de filet, l’un de ces contrôles a permis d’identifier un groupe de 35 victimes, dont 8 mineurs, accompagnées d’un homme connu pour présomption de traite d’êtres humains et de sa complice.

Soupçonnés depuis longtemps de gérer un réseau d’exploitation sexuelle comme une véritable entreprise, ces deux individus étaient recherchés à l’échelle nationale depuis deux ans. Ils espéraient se fondre au milieu des victimes, mais ont été arrêtés après que des policiers ont comparé les données de leurs documents d’identité avec celles du Système d’information policière d’Afrique de l’Ouest (SIPAO).

Au Burkina Faso, grâce à la définition de profils de véhicules, 10 mineurs ont été identifiés alors qu’ils se rendaient dans une mine d’or illégale, où on leur avait promis du travail. Les enfants, qui n’avaient aucun document d’identité, ont été pris en charge par les services sociaux et leur « employeur » a été arrêté.

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