La justice s’est penchée, ce mercredi, sur le dossier du meurtre de Boubacar Bâ, décédé après une violente altercation avec son jeune frère, A. Bâ, âgé de 21 ans. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 10 mars dernier, dans la région de Tambacounda. Selon les éléments exposés à l’audience et rapportés par L’Observateur, les deux frères revenaient d’un marigot lorsqu’une dispute a éclaté.
La confrontation a dégénéré et s’est soldée par la mort de l’aîné, atteint à l’aide d’une arme blanche. Les conclusions de l’autopsie ont confirmé la gravité des blessures subies par la victime. À la barre, l’accusé n’a pas nié les faits. Il a toutefois tenté d’expliquer son geste en évoquant une consommation excessive d’alcool. « J’avais bu un litre de whisky », a-t-il déclaré, soutenant qu’il n’était plus pleinement conscient de ses actes au moment du drame.
Présent à l’audience, le père des deux hommes a choisi de ne pas se constituer partie civile. Effondré, il a confié s’en remettre à la volonté divine, affirmant avoir perdu ses deux fils : l’un décédé, l’autre incarcéré. Face à la gravité des faits, et malgré les dix ans de réclusion criminelle requis par le ministère public, la juridiction a décidé de renvoyer l’affaire. Le juge a ordonné une expertise psychiatrique afin de déterminer si l’accusé disposait de toutes ses facultés mentales au moment des faits. Les conclusions de cet examen sont attendues dans un délai de trente jours, avant toute décision définitive.