Dans un dossier de deux pages, L’Observateur renseigne que les salaires sont compris entre 30.000 et 100.000 Fcfa. Alors que le salaire de base que la légalisation impose est de 114.000 Fcfa, pour un Bac+6. Pis, la plupart des jeunes pharmaciens n’ont pas de contrat de travail et peuvent être licenciés à tout moment. Le recrutement est une sorte de marchandage entre titulaire et jeune pharmacien. Docteur Thiémoko Diop, qui est à sa 8e année d’expérience dans une officine à Keur Massar, percevait à ses débuts entre 30.000 et 60.000 Fcfa et ce, durant 3 ans. Mouhamadou Mansour Bâ, diplômé à la Faculté de Médecine et de Pharmacie dit empocher 70.000 Fcfa. Recruté comme pharmacien assistant, il exerce dans deux officines pour joindre les deux bouts. Il travaille de 7h 30 à 23h pour ne gagner que 200.000 Fcfa par mois. Face à la misère, certains jeunes pharmaciens se reconvertissent en délégué médical, d’autres préfèrent s’exiler dans la sous-région.
Derrière la croix verte qui illumine les officines, se cache une douloureuse peine qui frappe les pharmaciens assistants. Entre salaires misérables et exploitation, les jeunes pharmaciens du privé vivent dans la précarité.