La mission de l’ONU au Mali (Minusma) a regretté mercredi 5 juillet les propos d’un officier sénégalais dans lesquels il accuse les militaires maliens d’entraver le travail de la mission, diffusés dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. « La Minusma regrette les propos tenus par un officier basé à Sévaré et se dissocie de sa déclaration qui ne reflète en rien la position de la Minusma », a-t-elle écrit sur Twitter.
Le Conseil de sécurité a mis un terme à la mission de maintien de la paix des casques bleus au Mali, un retrait réclamé par Bamako. Dans une vidéo devenue virale, un officier sénégalais de la Minusma tient des propos qui ont suscité plusieurs réactions dont celle de l'ONU.
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Vendredi 30 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a mis un terme à la mission de maintien de la paix des casques bleus, un retrait réclamé par Bamako qui se déroulera sur six mois jusqu’à la fin de l’année. « Nous n’allons pas accepter d’être malmenés. (…) Nous n’avons rien contre nos frères maliens, mais ils commencent à nous créer des difficultés », précise en langue wolof l’officier, s’adressant visiblement à d’autres casques bleus sénégalais.
« Les Sénégalais ne manquent pas de caractère et les Maliens ne sont pas plus courageux que nous. Ils peuvent refuser qu’on parte en mission, mais nous n’allons pas accepter d’être leurs jouets », ajoute-t-il sur cette vidéo qui a été partagée massivement sur Facebook et WhatsApp depuis mardi. L’AFP n’était pas en mesure de dire quand cette vidéo a été tournée.
L’ONU a régulièrement dénoncé les entraves aux déplacements des casques bleus. La mission a aussi dû faire face aux défections de pays contributeurs de troupes refroidis par la multiplication des attaques contre la mission, dont 174 casques bleus ont été tués depuis 2013.
La mission, qui compte une dizaine de bases réparties sur le territoire, avait été créée en 2013 pour aider à stabiliser un Etat menacé d’effondrement sous la poussée djihadiste, protéger les civils, contribuer à l’effort de paix et défendre les droits humains.