Affaire 'Sweet beauté' : 'Sonko n’a pas reçu de convocation' [Avocats]

Des avocats du leader de Pastef ont fait face à la presse ce lundi 15 mai 2023 à Paris en France. Ils informent que leur client n’a pas reçu de convocation dans l’affaire « Sweet Beauté » qui sera jugé demain devant la chambre criminelle.

Ousmane Sonko, lors d'un live sur les réseaux sociaux, le 28 mars 2023

À la veille de son procès, devant la Chambre criminelle, le maire de Ziguinchor Ousmane Sonko s’est retranché dans son fief. Ses partisans se sont massés devant son domicile. Au moment où leur client a appelé à la désobéissance civile, martelant qu’il ne répondrait plus à une convocation de la Justice, les conseils du leader de Pastef affirment qu’il « n’a pas reçu de convocation ».

Face à la presse, Mes Saïd Larifou et Cie, interrogés sur la comparution de leur client, ont répondu que cette éventualité se posera que lorsqu’il recevra une convocation. Ce qui n’est pas encore le cas. Par ailleurs, même si ce dernier reçoit la convocation, il s’agira de voir « si les conditions sont réunies » pour qu’il se rende au Palais de Justice de Dakar. « Il faudrait qu’il soit mis dans des conditions normales pour pouvoir s’expliquer », prône la défense.

En l’état, ils ont répété les griefs déjà émis par leur client, découlant des péripéties de ces précédentes comparutions. « Il (Sonko) a subi une triste expérience, lors de sa comparution dans le cas de l’affaire en diffamation. Il a été gazé. On a déjà un précédent douloureux (hospitalisation). Il est resté plusieurs semaines au lit. Il s’agit d’un empoisonnement. Parce que ça a été vérifié par des médecins, des laboratoires étrangers qui l’ont confirmé », a noté la robe noire.

D’ailleurs, a-t-il ajouté qu’ils (les avocats : ndlr) disposent du dossier médical. Selon Me Larifou, une suite judiciaire sera réservée à ce qu’ils estiment être une « tentative d’assassinat ». Suite à la condamnation de leur client par la Cour d’appel de Dakar, à une peine de six mois avec sursis le 8 mai dernier, pour diffamation et injures publiques, le rendant provisoirement inéligible, les conseils de Sonko soulignent qu’ils sont en train de peaufiner leur stratégie, arguant que « ce qui est sûr, c’est que nous n’allons pas laisser le boulevard aux adversaires de monsieur Sonko ».

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Dans ce sens, lancent-ils : « nous utiliserons toutes les voies légales pour les empêcher de ne pas danser dans les rues de Dakar. Puisqu’après tout, il s’agit d’un combat politique. Nous regrettons que les autorités se servent de l’Institution judiciaire pour régler un problème politique. Lequel peut être abordé dans un espace approprié ».

Candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février 2024, Ousmane Sonko, arrivé 3e en 2019, derrière Macky Sall, réélu, et Idrissa Seck, a déjà saisi la Cour suprême.

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