Depuis février-mars 2021, c'est la même rengaine qui a été notée. La prison est devenue la destination de tous ceux qui se font remarquer sur le champ de la contestation. Pour un oui, pour un non, on emprisonne. Pour des posts sur Facebook, pour des messages audios, certains sont dans le viseur d’une justice qui perd sa sérénité. C’est intrigant. Si notre Police, si intelligente, a les moyens d'intercepter nos "audios" et de lire nos messages, les prisons déjà pleines, risquent de "déborder". Il y a tellement de choses qui se disent et s'écrivent.
Les arrestations ciblées sont intrigantes. Elles donnent l'impression d'une inquisition fatale pour les libertés. L'arrestation d’Hannibal Jim ne fait que prolonger la liste des nombreux activistes embastillés. Ces derniers ont pour dénominateur commun leur appartenance au Pastef parti de l'opposant Ousmane Sonko sur qui les lumières sont braquées.
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Jusqu'où peut aller cette intrusion dans nos vies privées ? Ces arrestations multiples, ces déploiements de forces de l’ordre dans les grandes artères de Dakar, cette mobilisation de nos forces de défense et de sécurité (Fds) à la cité Keur Gorgui lieu de résidence de Sonko, sont moches pour une démocratie digne de ce nom. L’Etat n’y gagne rien.
L’opposant numéro 1 exploite à bon escient toute cette folie pour mieux asseoir une notoriété grimpante. Les maladresses du régime arrosent la popularité du maire de Ziguinchor.