Des heurts ont éclaté dimanche 4 février, dans l'après-midi, à Dakar où les gendarmes sénégalais ont dispersé à coups de gaz lacrymogènes des centaines de personnes venues manifester à l'appel de plusieurs candidats de l'opposition contre le report de la présidentielle du 25 février, annoncé la veille par le chef de l'État, Macky Sall.
Des heurts ont éclaté dimanche après-midi à Dakar, où les gendarmes sénégalais ont dispersé à coups de gaz lacrymogènes des centaines de personnes venues manifester contre le report sine die de la présidentielle prévue à la fin du mois, annoncé la veille par le président Macky Sall.
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Des hommes et des femmes de tous âges, agitant des drapeaux du Sénégal ou portant le maillot de l'équipe nationale de foot, ont convergé en début d'après-midi vers un rond-point sur un des axes routiers principaux de la capitale, à l'appel de plusieurs candidats.
Les gendarmes, déployés en grand nombre, ont déclenché un tir nourri de grenades lacrymogènes pour tenter de les disperser. Puis ils se sont enfoncés, à pied ou en pick-up, dans les quartiers adjacents à la poursuite des manifestants en fuite, qui leur ont par endroits jeté des pierres.
Ce sont les premiers heurts consécutifs à l'annonce, samedi, par le président Macky Sall, du report sine die de la présidentielle du 25 février. Une décision sans précédent qui a suscité un tollé. L'annonce faite samedi par le président sénégalais, élu en 2012 et réélu en 2019, dans un contexte de grave crise politique, plonge à nouveau dans l'inconnu ce pays réputé comme un îlot de stabilité en Afrique, mais qui a connu depuis 2021 différents épisodes de troubles meurtriers.