Sa sortie de Kaffrine en janvier contre cette catégorie de Sénégalais, a d'ailleurs inspiré la « mafia Kacc kacci » du nom de ce regroupement d'internautes très actifs au-delà même du virtuel. Sall a son « snappeur ». Il s’appelle Niang Kharagne qui ne cesse de se glorifier de ses « entrées » au Palais de la République, ses selfies avec le président de tous les Sénégalais, de sa proximité avec la famille présidentielle.
On savait que Macky Sall aime bien le buzz et les réseaux sociaux en dépit de ses nombreuses remontrances contre la toile. Il s’est, à plusieurs reprises insurgé contre les « oisifs errants » qui passent tout leur temps sur internet, selon lui, à « insulter et diffamer ».
Au moment où les journalistes locaux déplorent l’hermétisme de la Présidence, son locataire se montre si ouvert ailleurs en France. Non pas seulement avec France 24 et Rfi à qui il a l’habitude de donner ses exclusivités, mais on l’a aperçu en train de discuter de manière relax avec un sinistre insulteur du net. Ce vil homme ne méritait aucune attention mais l’audience de la honte a mis les lumières sur lui. Comme elle mit les projecteurs sur Djibril Ngom qui s’était volatilisé avec les documents de l’opposition à la veille des élections locales du 23 janvier 2022.
Avec Ngom, c’était une prime au vol, à la traitrise contre des adversaires. Avec Khaliphon, c’est une prime à la vulgarité. C’est d’autant plus renversant que le gus passait tout son temps à déverser sa bile puante sur le Chef de l’État, ses ministres et ses proches. Et le voilà qui ravale tout, bat sa coulpe et s’attaque au « bas de la ceinture » Ousmane Sonko notamment. Le procédé est inique. Il est sans doute contre-productif. Macky Sall n’y gagne rien. Il perd beaucoup en voulant jouer au populisme si maladroitement. Les «promoteurs» de cette audience sont très mal inspirés. Ils ont exposé leur mentor et rabaissé la République.
Les insulteurs ne méritent aucun égard. L’image d’Assane Diouf qui prend la parole devant les leaders de Yewwi Askan wi est aussi moche. Aurait-il une chance de faire partie des dirigeants une fois cette opposition au pouvoir ? La saagacité en marche. N’est-ce pas Odia ?