Les faits et les spéculations… [Opinion du Contributeur]

Le président bissau guinéen qui reçoit l’opposant Ousmane Sonko. La démarche n'est pas classique mais elle a manifestement répondu à tous les critères diplomatiques avant d’avoir lieu.

Audience Sonko - Emballo

Emballo « frère » de Macky Sall, président d’un pays frère, frontalier du Sénégal, a précisé que l’audience a eu lieu après l’accord de Macky. C'est Sonko lui-même qui a rendu publique l’entretien avec des photos à l'appui affirmant qu'Emballo était demandeur alors que le site du Quotidien estime le contraire. Passée la surprise, l'entrevue ne devrait pas choquer outre mesure dans la mesure où Emballo est aussi président en exercice de la présidence tournante de la Cedeao, bien placé donc pour prévenir d’éventuels conflits internes.

L’intervention du journaliste Madiambal Diagne patron du journal cité plus haut, a donné à cette histoire une autre tournure. S’il a bien la l’attitude de douter du déroulement des événements, il n’avait pas le droit de violer une règle élémentaire du journalisme consistant à vérifier, à recouper toutes les informations. Cela, dans la mesure où il cite un des acteurs sans pour autant le contacter alors qu’il en avait les possibilités.

Le démenti de Alioune Tine sonne dès lors comme un véritable discrédit sur la démarche journalistique de ce acteur des médias. La forme affaiblit le fond. Le fond, c’est ce qui est à l’origine de cette audience. Officiellement, pour des élections apaisées. Officieusement, cela peut être plus profond. Chacun peut analyser ou spéculer. Mais, il faut surtout veiller à la sacralité des faits et au processus scientifique qui y mène.

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