Les vrais gagnants et les vrais perdants de 2023

Qui a marqué l’actualité sénégalaise de ces douze derniers mois ? Comme chaque année, « Pulse.sn » propose sa sélection de personnalités politiques qui ont bien connu des secousses en 2023 ou celles qui y ont trouvé motif à sourire.

Les gagnants et les perdants de 2023

Les perdants

  • Ousmane Sonko

Le maire de Ziguinchor, l’un des plus farouches opposant au président Macky Sall, connait des secousses en 2023. Ousmane Sonko est actuellement en prison après avoir arrêté pour vol de portable. Avant son arrestation, il a été condamné, le 1er juin, à deux ans de prison ferme pour "corruption de la jeunesse" assorti d'une amende de 600 000 FCFA, par la Chambre criminelle de Dakar, à l’issue de son procès qui l’opposait à la masseuse Adji Sarr. Ce n’est pas tout. Son parti, le Pastef, a été dissous. Quelques jours auparavant, M. Sonko avait annoncé son retour à Dakar. Il avait lancé ce qu’il appelle une "caravane de la liberté", un cortège qui l'aurait mené de Ziguinchor à Dakar par la route, à travers quelques grandes villes du pays.

Il sera arrêté dans la région de Tamba, déposé à son domicile à la Cité Keur Gorgui, où il sera barricadé durant une cinquantaine de jours. Aujourd’hui, Ousman. Sonko a annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle prévue en 2024 mais sa participation pourrait être compromise. Malgré les deux ordonnances des tribunaux de Dakar et de Ziguinchor demandant sa réintégration sur les listes électorales, Ousmane Sonko n’arrive pas à avoir des fiches de parrainages.

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  • Barthélémy Dias

Après avoir survolé l’année 2022 en remportant haut la main l’élection à la mairie de Dakar, Barthélémy Dias est rattrapé par l’affaire Ndiaga Diouf tué en 2011 devant les locaux de la maire de Mermoz Sacré-Cœur. La Cour suprême, qui a statué sur le pourvoi de Barthélémy Dias, condamné à 2 ans dont 6 mois ferme en première instance et en appel dans l’affaire Ndiaga Diouf, a confirmé la même peine.

La décision n’étant pas cassée, Dias fils pourrait voir révoqués ses mandats de maire de Dakar et de député. le député qui fait l’objet d’une condamnation pénale définitive est radié de la liste des députés de l’Assemblée nationale sur demande du Garde des sceaux, ministre de la Justice. Son destin est entre les mains du ministre de la justice, Me Aissata Tall Sall, qui fut son avocat dans ce dossier.

Les grands gagnants

  • Karim Meïssa Wade et Khalifa Ababacar Sall

Ils viennent de loin. Personne n’aurait imaginé qu’ils seraient aussi vite réintégrés dans la vie politique. Ils sont désormais éligibles à la prochaine élection présidentielle du 25 février 2024. N’eût été le dialogue national lancé par le Président Macky Sall, les leaders du PDS et de Taxawu Sénégal seraient encore là à se battre pour participer au scrutin présidentiel du 25 février 2024.

L’Assemblée nationale a adopté par 124 voix le samedi 5 août 2023, lors de sa deuxième session extraordinaire de l’année 2023, le projet de loi N°12/2023 modifiant la loi N°2021-35 du 23 juillet 2021 portant Code électoral. Ce texte ouvre la voie à la candidature du fils de l’ancien chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, et l’ex-maire de la ville de Dakar (2009- 2018) révoqué de ses fonctions le 31 août 2018, à la suite de leur radiation des listes électorales consécutivement à leurs condamnations respectives en 2015 pour enrichissement illicite et détournement des deniers publics en 2018.

  • Amadou Bâ

L’un des plus gagnants de l’année est certes Amadou Bâ. Nommé Premier ministre et reconduit après la démission du Gouvernement, Bâ a été choisi, samedi 9 septembre, par la coalition de la majorité Benno Bokk Yakaar pour la course à la présidentielle de février 2024. Ce, après que Macky Sall a renoncer à se présenter pour un 3e mandat. Fort de sa carrière remarquable, Amadou Ba a gravi les échelons au sein du gouvernement, se forgeant une réputation de gestionnaire compétent et de diplomate averti. Figure politique éminente depuis des années, l'homme a fait ses preuves dans plusieurs postes clés du gouvernement sous le règne de Macky Sall.

  • Macky Sall, une décision face à l’histoire

Après plus d’un an de suspense et de tensions, le président sénégalais a annoncé, lundi 3 juillet au soir, qu’il ne se représenterait pas en 2024 au moment où son pays connaît de fortes tensions. Une décision saluée à l’intérieur du pays et à l'international. Sur le plan international, le ton général est aux félicitations venant de chefs d'Etat ou d'institutions qui traduisent une forme de soulagement. Après son annonce, le président Macky sall s'est offert un bain de foule auprès de ses partisans réunis devant le palais présidentiel.

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