PAN, 15 jours d'un emprisonné [Opinion d'un Contributeur]

Pape Alé Niang a fait 15 jours en prison aujourd’hui. Un demi mois. 360 heures. C’est déjà long. Trop long.

Le journaliste Pape Alé Niang

En 2022, un journaliste ne devait pas être emprisonné dans l’exercice de ses fonctions au Sénégal. Le premier des Sénégalais l’avait dit et répété aux premières heures de son arrivée au pouvoir en 2012. Hélas, la marche des choses prouvent le contraire. Félix Nzalé ancien Directeur de Publication du quotidien La Tribune a été bien arrêté, emprisonné, jugé et condamné pour juste avoir écrit qu’il y avait cinq cas d’Ebola au Sénégal. L’emprisonnement de Pape Alé Niang ne fait que suivre une logique d’intimidation visant à museler la presse ou à obliger les journalistes à porter des œillères.

Mais ce qui est assez grave, c’est cette propension à défendre l’indéfendable. Une posture qui n’obéit souvent pas à aucun cheminement sinon à une préservation de petits intérêts. C’est pourquoi il faudrait peut-être penser à arrêter le ministre de la Communication, des Télécommunications et l’Économie numérique. Il pense bien faire en demandant à la Coordination des associations de presse (Cap), de ne pas soutenir PAN sous prétexte que le Directeur de Dakarmatin a suivi ses « penchants politiques ».

Thiam ne se précipite pas seulement à plaider pour le montre. Il étale son ignorance de l’histoire de la presse et surtout d’une mauvaise foi. Il est à l’image de Cheikh Tidiane Gadio qui va jusqu’aux États-Unis, -un pays dont il maîtrise les arcanes… judiciaires- pour faire une comparaison hors contexte. Comparer l’affaire Trump à celle de Pape Alé Niang, c'est « pédaler les mélanges ». Sciemment ! Juste pour plaire au prince. Heureusement, ce pays c’est comme une école de livres « daaray lëkk ». Inutile de se targuer d’avoir de « longues oreilles ».

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