Pressions salvatrices sur Macky [Opinion du Contributeur]

Juan Branco ne s’arrête pas. Il y va à vive allure. Après un séjour mouvementé au Sénégal, une entrée fracassante en Mauritanie, une arrestation musclée et une brève incarcération à Rebeuss, le voilà chez lui en France.

Macky-Sall---Juan-Branco

De Paris, il pilonne le régime sénégalais. Sa voix est devenue plus audible. Tout ce qui ne tue pas rend plus fort. L’avocat d’Ousmane Sonko tient ici une occasion en or pour faire la publicité des griefs à l'encontre d'un gouvernement dont il est victime. Un mal pour un bien pour un homme qui cherche et rassemble les défauts, les dérives du pouvoir en place au Sénégal. En le jetant à Rebeuss, ils lui ont donné l’occasion de voir, de vivre après sa venue. Une aubaine.

« Ils ont commis l'erreur de me faire voir ce qui ne devrait pas être vu. J’ai dormi aux côtés des corps torturés. De corps qui portaient des traces de lourdes tortures. J’ai vu des corps qui ont été traversés par des balles. Je les ai vus de mes propos yeux entassés par centaine dans des conditions inhumaines et inimaginables ».

Inutile de dire que le monde entier, sera au courant de ce message dévalorisant pour notre pays. Juan expose le Sénégal, sa justice et la manière de gérer de ses dirigeants. Inculpé pour attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles et actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, il n’a pas été retenu en prison contre toute logique.

Les pressions ont fait reculer ses bourreaux. Tout le contraire des proies faciles qui croupissent en prison pour des broutilles. Pape Alé Niang et Me Babacar Ndiaye qui ont recouvré la liberté, ont dû leur salut à leurs statuts respectifs de journaliste et d’avocat. Les pouvoirs même les plus répressifs, savent souvent reculer. Pour mieux sauter ?

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