Procès Sonko/Mame Mbaye Niang : ‘Y en a marre’ se radicalise !

En conférence de presse, ‘Y en marre’ a dénoncé vendredi les violences subies par Ousmane Sonko. Le mouvement citoyen a adopté un ton plus radical. Ils ont déclaré qu’ils n’accepteront plus que le leader de Pastef revive la même situation le 30 mars prochain, date du procès.

Y'en a marre

Le coordonnateur du mouvement, Aliou Sané, a prévenu que 'Y en marre' n’acceptera plus les injustices et la violence visant M. Sonko, lors de sa prochaine comparution prévue le 30 mars.

« Nous n’allons plus accepter que Ousmane Sonko subisse le même sort le 30 mars prochain. Il devrait pouvoir circuler comme le fait Mame Mbaye Niang », prévient-il.

La révolte a été sonnée vendredi en conférence de presse. ‘Y en a marre’ a choisi de ne pas prendre de gants. Selon eux, le président de la République, Macky Sall est l’unique responsable des tensions socio-politiques qui prévalent au Sénégal.

Ils estiment que la « volonté » de ce dernier d’« imposer sa troisième candidature » est la cause du « chaos ».

Pour rappel, le 15 mars, Ousmane Sonko comparaissait au tribunal après une plainte de l'actuel ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang, pour diffamation. Lors d'une conférence de presse, le leader du Pastef avait déclaré que le ministre de la Jeunesse de l'époque (2014-2019) avait été épinglé par un rapport de l'IGE (Inspection Générale d'État) pour un détournement de près de 30 milliards FCFA destiné au Prodac (Programme des Domaines Agricoles Communautaires).

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Le procès a été renvoyé au 30 mars 2023, sur demande des avocats de l'opposant. Si Ousmane Sonko est condamné, il pourrait écoper d'une sanction qui l'empêcherait de participer à toute élection pour les cinq prochaines années. Ce qui l'écarterait de la présidentielle de 2024.

Par ailleurs, Ousmane Sonko est interné dans une clinique dakaroise depuis mercredi 15 mars 2023. Le leader du Pastef ne peut plus recevoir de visite, son état de santé se serait dégradé au point de probablement nécessiter une évacuation hors du pays. Ousmane Sonko s'est plaint de vertiges, douleurs abdominales et de difficultés respiratoires, après avoir fait un malaise lors de son procès contre Mame Mbaye Niang, jeudi, au Tribunal de Dakar.

Le parti de Ousmane Sonko, Pastef, veut que l’opposant soit évacué à l’extérieur du pays, pour qu’il puisse se soigner et faire des tests. L’annonce a été faite hier par les responsables du parti qui ont fait face à la presse.

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