...
Avec le rythme où vont les choses, les élections locales de janvier 2022 vont être vidées de leur substance.
Lire Aussi
En plus de la forte tension qui prévaut à la veille de tous les scrutins au Sénégal depuis l'indépendance, il y a d'autres risques plus remarquables notés ça et là. C'est le règne des "forclusions". On pourrait comprendre des cas isolés mais si ce phénomène est noté presque partout, il est à craindre un sabotage savamment orchestré de part et d'autre pour profiter d'une situation défavorable. Et c'est le gentleman agreement qui devait diriger les relations entre responsables d'un même camp ou de camps opposés, qui n'est plus de mise. Laissant la place à des calculs souvent grotesques, inappropriés et contre-productifs. Des attitudes qui illustrent à suffisance la duplicité très marquante sur la scène politique, sur l'espace public.
Il y a aussi de l'ignorance et un certain manque de rigueur. Les partis politiques se consacrent à la massification, à la conquête du pouvoir reléguant au second plan la formation et l'apprentissage de certaines pratiques nécessaires.
Les rejets intempestifs de candidatures surtout du côté de l'opposition sont à la limite surréalistes dans une démocratie qui se respecte. On s'achemine vers des élections qui s'annoncent déjà problématiques. Les nerfs sont tendus. La sérénité ne peut pas être de mise. Bonjour la violence ! Conséquence logique d'une absence totale de consensus autour des règles du jeu. Notre démocratie danse le scalp. En réalité, elle n'avance pas. Elle régresse. Ce qui n'augure rien de bon.