Après la décision du juge ordonnant la réintégration de Ousmane Sonko sur les listes électorales, quelle devrait être la procédure à suivre ? Comment sa réintégration doit-elle se faire ? La procédure de sa radiation sur les listes électorales n'ayant pas abouti, le leader du Pastef dissous n'a pas besoin de se réinscrire. Le sort de Ousmane Sonko est entre les mains du ministre de l'intérieur Me Sidiki Kaba, qui, après avoir reçu la notification de la décision, a la possibilité de donner des injonctions à la Direction de l'automatisation du fichier (DAF).
En clair, l'intégration de Sonko doit se faire au niveau de la DAF, selon un expert électoral joint par L'OBS. Sous le couvert de l'anonymat, il explique que la gestion du fichier électoral relève de la DAF. En l'espèce, note-il, le ministre de l'Intérieur doit donner des injonctions à la DAF pour réintégrer le maire de Ziguinchor. Tout doit donc se jouer entre la DAF et la tutelle, c'est-à-dire entre le ministère de l'intérieur et la DAF et non la DGE.
Selon cet expert, la DGE ne peut pas réintégrer Ousmane Sonko sur les listes électorales, car ils n'ont pas cette compétence. "La DGE et la DAF sont au même niveau, elles sont toutes les deux sous tutelle du ministère de l'intérieur. C'est pourquoi, dit-il, la CENA n'avait pas à saisir la DGE relativement à son refus de délivrer des fiches de parrainage à Ousmane Sonko. La DGE ne peut remettre des fiches de parrainages à Sonko que si elle reçoit une notification de la tutelle, précise cet expert électoral.
Pour le moment, la bataille judiciaire se poursuit entre les avocats de l'Etat et ceux de Ousmane Sonko.