Son partenaire, K. Guèye, a été aussi traduit en justice. Les mis en cause risquent deux ans de prison ferme. On ne connaît point la motivation de C. A. Ndiaye à vouloir propager la maladie du SIDA dont il est atteint. Il a entretenu des rapports sexuels avec des hommes sans se protéger.
Acte contre nature, transmission volontaire du VIH : deux homosexuels envoyés en prison
Agé de 32 ans, C. A. Ndiaye a été surpris en train d'entretenir un rapport sexuel avec un homme à la porte du millénaire, près des grottes. Il ne s’est pas protégé, pourtant il sait qu’il est atteint du VIH, d'après L'As quotidien. Pour ces faits, il comparaissait hier au tribunal de Grande Instance de Dakar.
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En effet, il ressort des constatations des éléments du commissariat de Rebeuss que le 16 avril 2024, vers les coups de 21 heures, au cours d'une patrouille, les limiers ont surpris C. A. Ndiaye et K. Gueye en train d'entretenir un rapport sexuel à la place Mémorial de Gorée (ex porte du millénaire). Le mis en cause était en position debout et son partenaire en position courbé. C'est dans ces circonstances qu'ils ont été interpellés.
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Interrogé à la police, C. A. Ndiaye a révélé aux enquêteurs qu’il jouait le rôle d'actif et son acolyte le rôle de passif. Il a informé aussi qu'il est atteint du VIH et qu’il a eu à avoir d'autres relations sexuelles avec d’autres personnes de même sexe et que son dernier partenaire est domicilié à la Médina. Toutefois, K Gueye a donné une autre version en niant les faits.
D’après lui, il a voulu prendre la fuite lorsqu’il a vu les limiers car il croyait que ces derniers voulaient l'agresser. Il a également avoué avoir eu des relations avec des personnes de même sexe. Déférés au parquet, les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt le 19 avril dernier.
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Les prévenus ont fait face hier au juge des flagrants délits de Dakar. C. A. Ndiaye qui répondait des chefs d’acte contre nature et d’infection volontaire du VIH Sida à une personne, a retourné sa veste à la barre en se déclarant non coupable. Tailleur professionnel, il a nié les faits qui lui sont reprochés.
Mais le prévenu avoue qu’il est atteint du VIH Sida. «À l'enquête, j'ai fait mes aveux sous la contrainte. Je portais un jellaba. Je suis parti sur les lieux à 20 heures. Mais je n’ai jamais entretenu de relation sexuelle avec mon coprévenu», s’est-il dédouané. Son acolyte K. Guèye, technicien de surface, marié, habitant à Rufisque, est poursuivi pour acte contre nature.
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Il a aussi nié les faits. Il renseigne qu’ils ont été interpellés au cours d'une rafle. «J'ai trouvé mon coprévenu près des grottes. Les limiers nous ont surpris en train de discuter. Je croyais qu’ils étaient des agresseurs. C'est pourquoi j'ai pris la fuite avant d'être interpellé après une course-poursuite. Mais j'avoue que j'avais l'intention de coucher avec C. A. Ndiaye », a-t-il signifié.
Deux ans ferme requis contre les prévenus
Selon le délégué du parquet C. A. Ndiaye va continuer de propager sa maladie auprès de ses partenaires sexuels. «Ce sont des faits qui portent atteinte à nos valeurs et mœurs», a observé le ministère public. Pour la répression, le parquetier a sollicité deux ans ferme contre les prévenus. L’avocat de la défense, Me Iba Mar Diop, estime que la peine de deux ans ferme est excessive et demande de minorer la peine. Délibéré le 30 avril prochain. Bineta D
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