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Le film de l'agression du prêtre François Diagne

Le père Jean François Diagne, missionnaire en service en Espagne, raconte, dans L'OBS, le film de son<em> </em><a href="https://www.pulse.sn/news/societe/dakar-un-pretre-sauvagement-agresse-a-la-machette/j4jf0t6" title="Le film de l'agression du prêtre François Diagne"><em>agression</em></a> sur l'autoroute à péage.
Pere-Francois-Diagne-agresse-floutte
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  • «Comment l’agresseur a déchiré mes mains…»

Jean François Diagne a vécu une soirée d'horreur. L’homme de l’Église a frôlé la mort. Le prête revient, entre autres, sur les circonstances de son agression qui s’est passée juste après sa sortie du Service des Mines où il est allé chercher une nouvelle carte grise d’une voiture qui venait d’être mutée. Il explique : "Après je voulais faire un crochet à Dalifort (quartier de la banlieue dakaroise) chez ma grande-sœur, alors j’ai voulu prendre la sortie de Pikine par l’autoroute à péage, parce qu’il y avait un peu d’embouteillages sur la Nationale N°1. Mais dès que je suis entré sur l’autoroute à péage, ma voiture a perdu la vitesse."

Il poursuite son récit : "J’ai un peu insisté pour continuer à rouler, mais la voiture s’est éteinte. J’ai serré du côté droit pour voir comment réussir à redémarrer la voiture. Cela m’a pris quelque chose comme cinq (5) minutes. Et immédiatement, j’ai vu l’agresseur se diriger sur moi avec une machette. Il a forcé la portière qui était un peu entrouverte. Après, il a voulu me contraindre à rester dans la voiture, ce que j’ai refusé. Et c’est là qu’il a voulu m’attaquer avec la machette et j’ai tenté d’attraper ses deux mains. Quand il a senti ma résistance, il a tiré la machette. C’est là qu’il m’a déchiré les deux mains."

  • "Mon tendon du doigt était coupé

Il ajoute : "(...) C’est quand il a déchiré mes mains qu’il a pu prendre ma pochette qui était posée à l’intérieur de ma voiture. Je ne me suis même pas rendu compte immédiatement qu’il l’avait pris parce qu’il m’exigeait aussi de lui remettre mon téléphone portable. C’est quand je suis allé ouvrir le capot pour prendre la clé à roue pour me défense qu’il a courue pour traverser le petit mur qui sépare les deux autoroutes. J’ai par la suite appelé mon mécanicien pour venir dépanner la voiture. Et je suis allé après rapidement à l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand-Yoff (ex -Cto) où j’ai été opéré, parce mon tendon du doigt était coupé. La main gauche aussi était gravement touchée. Sur la main droite également le majeur était ouvert."

Bien sûr. Mon opération à l’hôpital a duré pratiquement de 21 heures à 4 heures du matin. On m’a plâtré la main. Nous ne vous y attendez pas à être agressé à ce lieu, surtout qu’il ne faisait pas assez sombre à l’heure-là? Je n’imaginais pas du tout être attaqué à ce niveau-là (autoroute à péage). Si j’y avais pensé, j’allais me préparer en conséquence. Mais comme dit le Wolof : ‘’loulabet meune la, (ce qui te surprend, prend toujours le dessus sur toi, Ndlr). Il y avait dans la pochette ma carte de résidence d’Espagne, ma carte d’identité, la carte grise de la voiture, de l’argent (francs Cfa), des devises en Euro.

  • Les euros volés dans sa pochette

Il y avait dans la pochette 200 Euros et environ 180 000 francs Cfa. Normalement, je dois passer (aujourd’hui lundi, Ndlr) à la Gendarmerie des Maristes pour faire la déposition. Les douleurs commencent à diminuer. Les médecins m’ont prescrit des médicaments que je suis en train de prendre. Comme la main est plâtrée, je vais attendre les 21 jours prescrits par les médecins pour pouvoir savoir l’évolution des choses.

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