Qu'est-il arrivé à François Mancabou ? A-t-il été tué ou torturé à mort ? La Surête urbaine qui a bouclé son enquête, n’a pas dévoilé le mystère.
Il n'y a pas encore de coupable dans l'affaire du décès de François Mancabou décédé à l'hôpital Principal suite à sa garde à vue.
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L’enquête n’a épinglé personne. Il n’y a, pour le moment, aucun coupable désigné. Selon la police, François Mancabou n’a pas été torturé à mort comme le laisse entendre sa famille.
Leurs conclusions vont dans le sens du rapport des légistes : la victime est décédée d’une « fracture du rachis cervical » ayant entraîné des « complications neurologiques ». Une blessure que le défunt s’est infligé tout seul, d’après la police, en cognant violemment la grille de sa cellule lors de sa garde à vue dans le cadre de l’enquête sur la « Force spéciale ».
La balle est désormais dans le camp du procureur, qui aura les conclusions des policiers bientôt sur sa table. Il lui revient de classer l’affaire ou de lancer des poursuites.
Si la police et le parquet parle d’une « mort accidentelle », l’épouse du défunt, Clémentine Coly, a dévoilé les dernières confidences de son époux. « J’ai accouru à l’hôpital, arrivée j’ai salué le médecin de garde, je lui ai dit c’est Mme Mancabou, on m’a dit qu’il y a urgence. Quand j’ai tourné la tête, j’ai vu que mon époux était sur une chaise roulante, la tête inclinée. J’ai vu que le sang coulait sur lui, beaucoup de sang même. Aussitôt, j’ai pris un rouleau de mouchoir à côté pour essuyer le sang. Quand je l’ai appelé Franc, il m’a répondu mais il parlait moins fort. Il m’a dit ‘tu as vu ce qu’ils m’ont fait’. Je lui ai répondu ‘calme-toi' je suis là », a-t-elle raconté, dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux.
L’avocat de François Mancabou, dénonce une négligence des autorités policières, qui ont conduit à la mort de son client.