Enceinte de 25 semaines, F.Ndiaye perd son bébé dans des circonstances douteuses. La dame, divorcée à deux reprises et mère de cinq enfants a bien dissimulé son état à son entourage durant tout ce temps. Si elle allègue avoir pris sa fille et elle un médicament contre le rhume, elle n’a pas réussi à convaincre le représentant du ministère public.
F. Ndiaye encourt deux ans dont six mois d’emprisonnement ferme si le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar suit le réquisitoire du parquet. Cette divorcée et mère de 5 enfants est poursuivie pour interruption volontaire de grossesse. Le fœtus était âgé de 25 semaines.
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Lors de son jugement devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, le maître des poursuites a rappelé la prévenue a caché sa grossesse à son petit ami parce que celui-ci a refusé la paternité de l’enfant. En effet, il a déclaré aux enquêteurs qu’ils ont rompu depuis six mois.
Ce que la comparante a contesté, à l’en croire, pour préserver le ménage de son amant, elle a jugé nécessaire de lui cacher sa grossesse. Poursuivant, elle renseigne qu’elle comptait lui faire la surprise, une fois que les choses se seraient arrangées. Car précise-t-elle, celui-ci n’a jamais eu d’enfant. D’après elle, ses douleurs ont commencé à se sentir vers 4h du matin. C’est quand elle est partie aux toilettes que le fœtus est tombé. Elle jure ainsi n’avoir jamais eu l’intention d’interrompre sa grossesse.
Malgré ses dénégations, le substitut du procureur de la République a requis deux ans dont six mois d’emprisonnement ferme. L’avocat de la défense qui est convaincu de la bonne foi de sa cliente a lui plaidé la relaxe au bénéfice du doute. « Le médecin a dit que le fœtus était non viable, elle était en état de cessation de développement. Personne ne peut dire que le fœtus était viable. En tout état de cause ce fœtus allait sortir. Dès qu'on a découvert le fœtus elle s'est rendue à la police. Depuis une semaine, elle est détenue alors qu'elle est malade. Son placenta est dans son ventre. Elle doit faire un curtage. Sa vie est en danger », a-t-il souligné avant de demander des circonstances atténuantes pour sa cliente à titre subsidiaire.
L’affaire mise en délibéré, la décision sera rendue le 27 décembre.