Depuis l’adoption du placement sous surveillance électronique en 2020, le Sénégal a déjà utilisé 50 bracelets électroniques sur les 1000 dont il dispose. Parmi les personnes qui ont bénéficié de cet outil, 10 ont déjà purgé leur peine et recouvré leur liberté totale en enlevant leur bracelet, a informé Alassane Ndiaye, directeur adjoint des Affaires criminelles et des grâces, repris par Le Quotidien.
L’État a passé une nouvelle commande de bracelets électroniques. 1000 bracelets électroniques sont disponibles pour l’expérimentation et une commande de 1000 autres est en cours.
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Aujourd’hui, il ne reste que quarante inculpés qui portent encore le bracelet électronique. D’après toujours le coordinateur du projet de sensibilisation sur le bracelet électronique, toutes les régions présentent des cas de placement sous surveillance électronique, hormis celles du Sud du pays. Une situation qui s’explique par l’absence de formation des magistrats.
L’Etat promet de se doter encore de mille autres bracelets électroniques, portant le stock à deux mille. En fait, le port du bracelet électronique est adopté dans le but de lutter contre la surpopulation des prisons, si l’on sait qu’avec les 37 établissements pénitentiaires, le pays compte 12 mille prisonniers
La population carcérale a doublé au Sénégal en 20 ans, passant de 4891 détenus à 12 mille prisonniers. La capacité de détention actuelle est limitée à quatre mille deux cent vingt-quatre (4224) pour une population carcérale pouvant atteindre des pics de douze mille (12000) détenus. »
Quels détenus peuvent bénéficier du placement sous bracelet électronique ?
Les personnes qui peuvent bénéficier du placement sous surveillance électronique, elles sont de trois catégories :
- les personnes qui font l'objet d'une information judiciaire : il faudrait que l'infraction pour laquelle elles sont poursuivies soit punie au moins d'un emprisonnement de trois ans.
- les personnes qui comparaissent devant une juridiction de jugement : c’est-à-dire lorsque la juridiction (correctionnelle ou criminelle) décide ou prononce une peine d'emprisonnement égale ou inférieure à trois ans. Ces personnes peuvent bénéficier du placement sous surveillance, c'est-à-dire la gestion du jugement décidera de substituer le bracelet électronique à la peine d’emprisonnement.
- Les personnes qui ont déjà fait l'objet d'une condamnation et qui purgent leur condamnation dans un établissement pénitentiaire : la loi précise que pour bénéficier du placement sous surveillance électronique, il faudrait que le restant de la peine à purger soit au moins égale à six mois et ne dépasse pas un an.