Procès 'Sweet Beauté' : Adji Sarr sans filtre devant le juge

Devant la barre, la plaignante Adji Sarr s'est exprimée sans détours pour décrire les circonstances du premier viol que le leader politique Ousmane Sonko aurait commis sur sa personne.

Adji Sarr

Après Ndèye Khady Ndiaye, la présumée victime, Adji Sarr, s'est présentée devant le juge. Son récit va à contre-sens des déclarations de son ancienne patronne, poursuivie dans cette affaire pour complicité de viol, diffusion d'images contraires aux bonnes moeurs et incitation à la débauche. Selon la plaignante, les types de massages pratiquées au salon Sweet Beauté étaient nombreux mais certains avaient une finalité bien particulière : « Le client devait jouir après une masturbation ».

Dans les détails de son récit, Adji Sarr a déclaré que les clients étaient massés « jusqu'à éjaculation ». Les employées du salon utilisaient des huiles pour masser différentes parties du corps des clients -y compris le sexe- ces derniers étaient nus et les massages pouvaient durer plusieurs heures. Aussi, les clients pouvaient opter pour un massage dans un jaccuzzi où ils étaient accompagnés par une masseuse.

Après une masterclass sur les types de massages pratiquées dans le salon Sweet Beauté, Adji Sarr est revenue sur les circonstance de sa rencontre avec Ousmane Sonko et a décrit son premier viol. Selon ses dires, c'est sa patronne, Ndèye Khady Ndiaye, qui lui a demandé d'aller ouvrir la porte le jour des faits. C'est là qu'elle a rencontré le client (Ousmane Sonko) qui est parti directement dans le salon.

« Je lui ai demandé le type de massage qu’il voulait. Il a choisi le tonifiant et a payé 20.000 FCFA. J'ai remis l'argent à Ndèye Khady Ndiaye. C’est après cela que je l’ai reconnu. Je me demandais ce qu’il pouvait faire là. », a déclaré la victime présumée.

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Ensuite, Adji Sarr raconte qu'elle est allé rejoindre Ousmane Sonko pour lui appliquer le massage tonifiant qu'il avait demandé mais, à sa grande surprise, ce dernier était nu et armé : « Je l’ai trouvé nu et en possession de deux armes, ce qui m’a fait peur. Il m’a alors rassuré en me disant qu’il était une personne importante et que quand il sortait sans ses gardes du corps, il devait être armé. », a-t-elle expliqué.

Elle poursuit : « À la fin du massage, il [Ousmane Sonko] m’a dit que ce n’était pas terminé. C’est là qu’il m’a demandé de m’allonger par terre. Il a mis ses doigts dans mon v*gin. Je l’ai supplié d’attendre une prochaine fois. Ce qu’il n’a pas accepté. Il m’a forcé à m’allonger par terre, m’a versé de l’huile et m’a pénétré tout en suçant mes seins. »

Après acte, Sonko aurait proféré des menaces de mort à l'encontre de la victime présumée avant de s'en aller : « Quand il a terminé, il a affirmé que si jamais je racontais ce qui s’est passé, personne ne me croirait. Il m’a ensuite menacé, "Si jamais tu en parles, je mettrai à tes trousses des hommes qui te feront disparaître sans que personne ne soit au courant". Il est ensuite parti. », a-t-elle déclaré.

Craignant que son agresseur ne mette ses menaces à exécution, Adji Sarr a été contrainte, selon ses dires, à garder le silence sur ce qui venait de se passer et n'en a donc pas parlé à sa patronne.

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