Région de Dakar : les ménages consacrent 11% de leurs revenus à la mobilité [Rapport]

Les ménages dakarois consacrent en moyenne 11% de leurs revenus aux transports, selon un rapport de la fondation Friedrich Ebert.

Transports Sénégal

Dans une récente étude, la fondation Friedrich Ebert passe au crible les conséquences d’une urbanisation mal contrôlée, avec la naissance de quartiers dits «spontanés», et son impact sur le cadre de vie des Dakarois. Selon le document de la fondation allemande, les ménages de la région de Dakar consacrent 11% de leurs revenus à la mobilité.

Et les populations de la banlieue sont les plus affectées. Cela, explique encore le rapport, s’explique du fait de «l’hyper concentration des activités dans le département de Dakar». La Fondation Friedrich Ebert a, en effet, collaboré en fin 2020 avec docteur Oumar Cissé, chercheur et expert international en aménagement urbain, pour la réalisation d’une étude sur «Les défis de l'urbanisation à Dakar : Planification territoriale, assainissement, transport public et logement social».

L’étude du docteur Oumar Cissé entre dans le cadre d’un projet régional de la fondation Friedrich Ebert appelé «Ville juste» qui se déroule dans plusieurs pays du continent africain dont le Sénégal. «Avec le Ramadan, les bouchons commencent de plus en en plus tôt», râle un automobiliste coincé sur la voie de dégagement Nord (Vdn). Pourtant, selon le docteur Oumar Cissé, directeur de l’Institut africain de gestion urbaine et auteur de l’étude, «la marche à pied est le mode de déplacement des populations le plus important à Dakar, avec 70% du total».

Et avec des insuffisances : «l’absence, l’encombrement ou le mauvais état des trottoirs», «le manque d’éclairage la nuit» ou encore «la défaillance des passages piétonniers». Les déplacements motorisés sont essentiellement assurés par les transports collectifs, à 80%, avec en tête les minibus de marque indienne Tata, puis les cars rapides, et les taxis clandos.

Les bus de l’opérateur public Dakar Dem Dikk «ne couvrent que 6% des déplacements ». Face aux dysfonctionnements, des projets structurants ont été conçus, souligne l’étude : le train express régional, en service jusqu’à la ville nouvelle de Diamniadio, et le Brt, le Bus Rapid Transit qui doit relier la capitale à Guédiawaye sur 18 kilomètres. Mais «l’amélioration de la qualité des déplacements des populations de la banlieue de Dakar passe inéluctablement par une urbanisation plus régulière», conclut le rapport.

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La saturation du trafic routier à Dakar rendait particulièrement difficile d’accès son centre-ville, avec des conséquences importantes sur le quotidien des populations et sur la rentabilité des activités économiques dans la capitale, principal pôle de développement du Sénégal. Compte tenu de la surpopulation de Dakar et de l’étroitesse de sa superficie, la solution trouvée par l’Etat du Sénégal pour désengorger la capitale sénégalaise est la construction de nouveaux pôles urbains. Cela commence par la commune de Diamniadio qui abrite de nouvelles infrastructures dont le Centre international de conférences, les sphères ministérielles, le stade Me Abdoulaye Wade, Dakar Arena…

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