Ucad : les punaises envahissent les lits, les étudiants dorment dans les couloirs

Les punaises de lit en logement étudiant. Ce n’est pas le début d’un film d’horreur mais bien l’angoisse de milliers d'étudiants de l'Ucad qui partagent plus ou moins consciemment leur couche avec… des punaises de lit.

Punaise de lit

La cité universitaires Cheikh Anta Diop fait face à une prolifération des punaises de lit. Cachés dans les fentes des planchers ou les matelas, ces insectes, dont les piqûres peuvent provoquer des démangeaisons, font vivre un enfer aux étudiants qui dorment sur les couloirs. Ces puces, visibles à l’œil nu, ont trouvé refuge dans les chambres.

Ces punaises leur sucent le sang jusqu’au réveil. Une situation cauchemardesque qui indispose au plus haut point Ibrahima Kane. Etudiant en troisième année au département d’anglais, le jeune homme raconte, dans des propos repris par L'Obs : « Elles sont partout. Dès que tu éteins la lumière et ferme les yeux, elles te piquent et te sucent telles des sangsues. Nous vivons l’enfer avec ces punaises. »

Assis sur un matelas à moitié couvert d’un drap, t-shirt et short, Ibrahima Kâne est dépité. Les yeux rouges, il enchaîne : « La chambre est infestée de punaises. Il arrive même que la plupart d’entre nous désertent les chambres pour se coucher dans les couloirs afin d’éviter de se faire piquer et espérer un sommeil paisible. Mais, c’est compliqué ».

La faute, ce jeune étudiant le rejette sur le surnombre d’étudiants présents dans le campus : « A la base, nous étions quatre dans la chambre, mais, aujourd’hui, nous sommes une vingtaine dans cette minuscule pièce. Chacun vient avec ses bagages et effets personnels. C’est sûr que cette situation est propice à la prolifération de ces bestioles. »

« Avant d’aller en week-end, je suis obligé de laver tous mes habits, de les étendre au jardin, sous le chaud soleil et d’attendre que ça sèche. Je ne veux pas amener ces bestioles chez moi. Donc, je fais des efforts surhumains pour m’en débarrasser. Les punaises sont très encombrantes. Elles sont synonymes de saleté. Je n’y arrive plus », indique l’étudiant, très furieux. Même si Ibrahima et ses camarades se relaient pour nettoyer leur chambre nichée au le pavillon A de l’Université Cheikh Anta Diop et malgré le nettoyage périodique de l’équipe du Coud, la situation demeure toujours préoccupante.

ADVERTISEMENT

Au pavillon Q, la problématique des punaises demeure. Une situation qui sidère au plus haut point Rokhaya. « Le temps que les personnes se rendent compte que ces insectes ont infesté la chambre, il est bien souvent trop tard. Mais pour les déloger, c’est toute une histoire », lâche la jeune dame.

Le regard vide, la mine abattue, l’étudiante en 4e année poursuit : « Il est très difficile de cohabiter avec ces bestioles. La nuit, je suis obligée d’allumer ta lampe torche jusqu’à l’aube. Et certaines d’entre nous, ne préfèrent pas le faire, car, ça risque de porter préjudice aux personnes qui n’arrivent pas à dormir avec la lumière allumée. Du coup, je ne dors pas la nuit. Je préfère veiller. »

146 bonbonnes portatifs pour désinfecter le campus social

Le Coud a pris des mesures drastiques pour lutter contre les punaises. Selon Maguette Sène, DG du Coud, « nous avons réduit leurs infestations à 80%. Tous les pavillons sont en train de se constituer en groupe de nettoiement tous les dimanches. On veut utiliser ces étudiants volontaires et leur remettre les pompes. On a prévu d’acheter 146 pompes à la fin de ce mois que nous allons remettre au groupe de nettoiement. »

ADVERTISEMENT

Témoin d'un événement? Contactez-nous directement sur nos réseaux sociaux ou via:

Email: temoin@pulse.sn

ADVERTISEMENT