Viol et détournement de mineure : un tailleur encourt 10 ans de réclusion criminelle

A ses 13 ans, la fillette C. S. aurait été victime d’abus sexuel selon le récit de L'As quotidien. Elle a pointé du doigt le coiffeur de son père, M. A. Diouf. D’après la victime, les faits se sont produits au courant de l’année 2021.

viol

En revenant de l’école, vers les coups de 13 heures, son bourreau l’a stoppée devant la porte de sa maison avant de l’obliger à le suivre sous la menace d’un couteau. Les rues étant désertes, la victime l’a suivi sans piper mot. Elle a été entraînée dans une maison en construction où elle a été violée.

«Après sa sale besogne, j’ai jeté mes habits car il m’avait menacée de me tuer. Il a répété ses faits à plusieurs reprises», a narré la minette devant le parloir de la chambre criminelle de Dakar. N’eût été la vigilance de son institutrice, le viol n’allait jamais se savoir. En effet, celle-ci a remarqué un changement sur la démarche de la fillette. Pour en savoir plus, elle l’a amenée au bureau de la directrice pour un interrogatoire qui a porté ses fruits.

La minette a fini par avouer les raisons de sa démarche en expliquant être victime de viols de la part de M. A. Diouf. L’enseignante a écrit un rapport qu’elle a transmis à l’inspection. C’est ainsi que le commissariat de police de Jaxaay a été saisi pour l’ouverture d’une enquête. Le certificat médical de la victime fait état d’une déchirure ancienne de l’hymen.

La victime précise que l’accusé connaissait sa situation car, il n’y avait personne à la maison pendant la journée. Elle ajoute que le comparant l’obligeait à coucher avec lui. Attrait devant la barre pour viol, pédophilie, détournement de mineure sur une fillette de 13 ans et complicité de viol, l’accusé, M. A. Diouf a contesté les faits ainsi que le certificat médical.

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Domicilié à Jaxaay, marié à deux épouses, le mis en cause s’est défendu en indiquant qu’il a eu des problèmes avec le père de la victime ; c’est la raison pour laquelle cette affaire a été montée de toute pièce. « Son père m’a emprunté de l’argent et j'ai refusé. Je crois que c’est à cause de cela qu’il a une dent contre moi. Je n’ai jamais abusé de sa fille. En plus, je rentre tous les jours à 17 heures de mon travail », s’est-il dédouané sans convaincre.

La mère de la victime A. Fall est vendeuse et ne rentre à la maison qu’au crépuscule. «C’est sa maîtresse qui m’a fait part du viol. Pire, l’accusé incitait ma fille à me voler de l’argent. J’ai tout le temps remarqué que l’argent de la tontine disparaissait. Elle prenait de 5000 à 10 mille. Un jour, je l’ai piégé avec mon aînée. C’est ainsi qu’on a su que c’est elle qui prenait mon argent», a-t-elle expliqué.

De l’avis du substitut du procureur, la victime a dit la vérité de bout en bout dans cette affaire. Le parquetier a requis 10 ans de réclusion criminelle. La Défense, quant à elle, a plaidé l’acquittement

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