Dans son rapport sur le trafic de personnes publié hier jeudi 1 juillet 2021, le département d’Etat américain épingle des autorités sénégalaises et des diplomates étrangers impliqués dans un vaste trafic de traite de personnes sur l’axe Dakar-Bissau et à l’intérieur du Sénégal.
Des autorités sénégalais et diplomates étrangers au cœur d’un trafic d'êtres humains.
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Dans ce rapport qui couvre la période du 1er avril 2020 au 31 décembre 2021, le Sénégal est classé sur la liste de surveillance de niveau 2.
C’est-à-dire dans le lot de pays dont les gouvernements ne satisfont pas pleinement aux normes minimales de la loi sur la protection des victimes de la traite.
D’après le document, les réseaux de trafic sénégalais recrutent des filles bissau-guinéennes pour des emplois de mannequins ou des clubs de football itinérants, mais les soumettent au trafic sexuel.
De la même manière, les trafiquants exploitent les filles sénégalaises à l’étranger.
Des diplomates saoudiens au Sénégal sont complices du recrutement et de l’exploitation frauduleuse de femmes sénégalaises et de la sous-région africaine en servitude domestique en Arabie Saoudite.
Des autorités sénégalaises sont également citées dans l’exploitation de femmes ukrainiennes et chinoises dans les bars et discothèques dans le cadre d’un trafic sexuel.
A Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor, des filles seraient vendues à des touristes belges, français, allemands… Des filles sénégalaises sont aussi placées en servitude dans les pays voisins et en Europe.