Un symptôme courant… mais à ne pas banaliser
Selon le Dr Suhail Hussain, généraliste britannique, les sueurs nocturnes sont souvent attribuées à la chaleur, à la ménopause ou au stress. Pourtant, lorsqu’elles sont intenses, au point de tremper les draps et les vêtements, et qu’elles persistent au-delà de quelques jours, elles doivent alerter. Elles peuvent être le signe de lymphomes, de leucémies ou d’autres cancers. D’autant plus si elles s’accompagnent de fatigue, d’une perte de poids inexpliquée, d’un essoufflement ou de ganglions gonflés dans le cou, l’aine ou les aisselles.
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Quand la sueur devient un signal d’alerte
Selon Cancer Research UK, les sueurs nocturnes font partie des symptômes généraux du cancer, au même titre que la fièvre inexpliquée, les douleurs persistantes, les changements de poids ou l’apparition de masses. Ces signes ne sont pas toujours synonymes de cancer, mais méritent systématiquement une consultation si aucun autre facteur ne les explique. Une jeune femme récemment diagnostiquée d’un lymphome de Hodgkin avait d’abord attribué ses sueurs et ses démangeaisons au stress. C’est l’apparition de douleurs thoraciques et d’une fatigue extrême qui l’ont poussée à consulter… révélant une tumeur pulmonaire avancée.
Que faire en cas de transpiration excessive ?
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L’Assurance Maladie rappelle que certaines habitudes peuvent limiter l’hypersudation :
éviter les aliments épicés ou la caféine ;
privilégier des vêtements en coton ;
bien sécher la peau après la toilette ;changer régulièrement de chaussettes et de chaussures.
Mais si les sueurs nocturnes deviennent anormales, un avis médical est indispensable. Il faut consulter notamment si :
elles sont généralisées, unilatérales ou accompagnées de fièvre ;
elles s’accompagnent d’une perte de poids, d’essoufflement ou de palpitations ;
elles persistent malgré les mesures d’hygiène et d’environnement.
Les médecins peuvent prescrire des examens complémentaires (prise de sang, imagerie) pour rechercher une cause sous-jacente, y compris oncologique. Mieux vaut trop consulter que trop tard.
SOURCE : PasseportSanté