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Le face-à-face tant attendu entre El Hadji Babacar Dioum et le doyen des juges s’est finalement tenu ce lundi, au Palais de Justice de Dakar. Convoqué dans le cadre de l’enquête sur les contenus jugés obscènes, attentatoires à la vie privée et à la morale publique publiés sur le site “Kocc Barma”, l’homme, désigné à tort ou à raison comme son instigateur, a livré une défense ferme et inattendue. Dès l’entame de son audition, Dioum a tenu à se dissocier totalement de l’identité numérique de Kocc Barma : « Je ne suis pas Kocc Barma ! », aurait-il déclaré avec insistance, selon les informations rapportées par L’Observateur. À l’en croire, il ne serait ni propriétaire, ni gestionnaire, encore moins responsable éditorial des contenus mis en cause. Il affirme n’avoir joué qu’un rôle technique d’hébergeur, mettant à disposition des services sans intervenir sur les publications.
Une posture juridique bien connue dans le domaine du numérique, qui distingue clairement l’hébergeur de l’éditeur. Accompagné de ses avocats, Dioum s’est appuyé sur ce principe pour rejeter toute responsabilité pénale. Mais pour les enquêteurs, cette déclaration soulève plus de questions qu’elle n’en résout. Car au-delà du rôle affiché, se pose la question du contrôle réel qu’il exerçait ou non sur les plateformes concernées. Le juge ne semble pas disposé à s’arrêter à ces seules déclarations. Une confrontation est en effet prévue entre El Hadji Babacar Dioum et un autre protagoniste central de ce dossier, El Hadji Assane Demba. Ce dernier a été interpellé récemment à l’aéroport Blaise Diagne, à la demande du magistrat instructeur.
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