Publié sur les plateformes sociales du ministère de la Famille et des Solidarités, le communiqué signé le 24 août 2025 faisait le point sur l’assistance aux victimes de la période pré-électorale de 2024. Le document est revenu sur l’audience tenue le 21 août entre la ministre, Maimouna Dièye, et les représentants du collectif des familles de victimes décédées, avec pour objectif de dresser un état des lieux et d’annoncer de nouvelles mesures d’accélération des paiements. Selon le ministère, 1 931 bénéficiaires auraient reçu chacun 500 000 FCFA, pour un montant global estimé à 1 125 850 000 FCFA. Or, un simple calcul révèle une incohérence : 1 931 multiplié par 500 000 donne 965 500 000 FCFA.
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L’écart constaté s’élève ainsi à 160 350 000 FCFA, soit un trou qui suscite de vives interrogations. Au-delà de cette polémique financière, le communiqué mentionne également la prise en charge de 127 blessés et l’octroi de 10 millions de FCFA à six familles endeuillées. Le ministère promet par ailleurs la clôture du dossier d’assistance aux ex-détenus d’ici fin septembre, avec une date butoir fixée au 30 août pour les derniers dépôts. Pour les familles des victimes décédées, le ministère a assoupli les conditions : elles pourront désormais percevoir immédiatement les 10 millions de FCFA, à charge de compléter leurs dossiers plus tard. Les pièces exigées incluent notamment une copie de la pièce d’identité, le certificat de décès, un procès-verbal signé par les ayants droit et une procuration désignant trois représentants habilités.
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La ministre Maimouna Dièye a insisté sur la volonté de l’État, incarné par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, « d’accompagner les familles avec dignité et respect ». Mais l’incohérence relevée dans le communiqué pourrait bien entacher la crédibilité de cette démarche et appeler à davantage de transparence dans la gestion des fonds publics destinés aux victimes.