Les investissements dans le secteur énergétique mondial ont progressé de 8% par rapport à la période d'avant Covid, pénalisés par la hausse des coûts, indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport annuel. Si les énergies renouvelables en captent les trois quarts, ils restent insuffisants pour atteindre les objectifs de la transition énergétique. Quant aux investissements dans les hydrocarbures, ils vont surtout profiter au charbon.
Transition énergétique: le nouveau rapport de l’AIE
Les investissements dans le secteur énergétique restent insuffisants pour faire baisser les prix selon l'AIE.
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Si les objectifs de la transition énergétique pour décarboner l'économie mondiale sont clairs - zéro émission nette en 2050 -, en revanche, la voie pour les atteindre apparaît de plus en plus sinueuse, exigeant des investissements massifs à court terme dans le secteur de l'énergie.
En 2022, ils ont représenté 2.400 milliards de dollars à l'échelle mondiale, soit une progression de 8% par rapport à leurs niveaux d'avant la pandémie, selon le rapport annuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Ils restent toutefois insuffisants selon l'agence pour faire baisser les prix de l'énergie qui atteignent des niveaux historiques et atteindre les objectifs de réduction de gaz à effet de serre qui favorisent le réchauffement climatique.
1.400 milliards de dollars dans le renouvelable
Néanmoins, une part importante - 1.400 milliards de dollars - est allée au développement du secteur de la production d'électricité à travers les énergies renouvelables - solaire et éolien - et l'extension des réseaux électriques, ainsi qu'aux mesures permettant d'améliorer l'efficacité énergétique.
Le secteur des hydrocarbures et dans une moindre mesure la production de carburant bas carbone a drainé un montant important mais inférieur à leur niveau d'avant la crise, malgré l'effet d'aubaine représenté par le prix élevé du pétrole, du gaz naturel et du charbon.
La guerre en Ukraine, et l’explosion des prix de l’énergie qu’elle a provoquée, explique selon l’AIE que les investissements dans le gaz et le pétrole restent bien en deçà de ceux en 2019 - bien qu’ils aient augmenté de 10% sur un an.
Si les compagnies pétrolières et gazières dépensent davantage dans les énergies renouvelables, ce chiffre n’atteint aujourd’hui que 5% de leurs dépenses en capital, contre 1% en 2019. 95% vont aux investissements traditionnels.
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