Ce bilan du ministère soudanais de la Santé ne peut qu’être provisoire. Les combats se poursuivent. Les morts se multiplient. La folie s'accentue. La détresse se généralise. Les gens sont désemparés, ils font la queue pour du pain, ils font la queue pour du carburant. Mais on ne trouve ni carburant, ni pain, ni d'eau. La sécurité n'est pas garantie et la situation est très mauvaise dans les centres de santé, les gens sont malades et les blessés ne peuvent pas être soignés.
Au moins 512 morts et 4.193 blessés. Le drame se fait de plus en plus sentir au Soudan.
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Nous faisons la queue pour obtenir du carburant, mais nous n'en trouvons pas et il n'y a pas beaucoup de moyens de transport. Ce cri du cœur d’un habitant résume bien un climat de terreur. L’instinct de conservation est la chose la mieux partagée. Chacun essaie de sauver sa peau. Les luttes de pouvoir ont fini par déshumaniser une société longtemps martyrisée. Les deux hommes qui mènent la danse macabre ne veulent rien entendre. Ils sont comme tous les fous du pouvoir. Le sang versé, mes larmes déversées ne les gênent outre mesure. Le général Abdelfattah al-Burhan, leader es Forces armées soudanaises et le général Mohamed Hamdan Dagalo, dirigeant des Forces de soutien rapide sont restés sourds aux appels au calme d’une communauté internationale amorphe.
L’Union Africain se montre impuissante. Les civils triment ne sachant pas à quel général se fier. Les belligérants belliqueux ne peuvent même pas respecter un cessez-le-feu en dépit de leur engagement. La mort continue de dicter sa loi au Soudan. Peu s’en émeut.