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On croirait à une fake news, une fausse information, à ces manipulations si présentes sur les réseaux sociaux.
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Cette désinformation si vive, si préoccupante qui fait que nous tous sommes obligés de douter de tout. Que non ! Le tweet du président Mohamed Bazoum est bien réel. C’est sur son compte officiel. Sa teneur : « Je viens d’apprendre avec consternation la mort de Soumeylou Boubeye Maïga, ancien Premier ministre malien. Sa mort en prison rappelle celle du Président Modibo Keïta en 1977. Je pensais que de tels assassinats relevaient d’une autre ère. Mes condoléances à sa famille et ses amis ».
Quelle mouche a donc piqué le président du Niger pour sortir de telles affirmations péremptoires, des accusations si graves contre des autorités d’un autre pays ? Même si le pouvoir malien est issu d’un coup d’État, même si cette transition est sous le coup de sanctions sévères de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), même si elle se presse lentement à donner une durée pour la fin de cette parenthèse démocratique, même si Soumeylou Boubeye Maïga est décédé alors qu'il était en détention. Qu’il était malade et demandait à être évacué. Même si, même si…Mais le minimum en diplomatie, c’est de la mesure, de la tenue, de la retenue. Bazoum semble n’en avoir cure de ces vertus universelles, du moins quand il parle du dossier malien.
«Il ne faut pas permettre que des militaires prennent le pouvoir parce qu’ils ont des déboires sur le front ni que les colonels deviennent des ministres ou des chefs d’État», affirmait-il en 2021 s’adressant à Assimi Goïta et à ses camarades. La riposte a été à la mesure de l’attaque. Aujourd’hui encore, ses déclarations irresponsables après la mort d’un ancien Premier ministre au Mali vont faire des vagues.