Espagne et Portugal : la canicule a tué près de 600 personnes

Les deux pays, écrasés par des températures caniculaires depuis le début de la semaine, font état de 360 morts en Espagne et d’une surmortalité de 238 personnes au Portugal.

chaleur

Des centaines de morts en quelques jours. Confrontés à l’intense vague de chaleur qui traverse l’Europe et qui fait exploser le mercure depuis près d’une semaine, le Portugal et l’Espagne paient un prix humain déjà très élevé. Image et symbole de la gravité de la situation : un agent de propreté urbaine d’une soixantaine d’années est mort en pleine rue, à Madrid, terrassé par la canicule. Lorsqu’il a été retrouvé allongé sur le trottoir, sa température corporelle atteignait les 41,5 degrés.

Comme lui, 360 personnes sont déjà mortes à cause de la chaleur en Espagne rien que depuis le 10 juillet, selon l’Institut de Santé publique Carlos III. Pire : pour la seule journée de vendredi, l’Espagne a comptabilisé 123 décès au moment où les températures dépassaient allégrement les 40 °C degrés, en se rapprochant parfois des 45 dans certaines villes. La vague de chaleur précédente, en juin, avait déjà fait 829 morts en Espagne.

Des chiffres tout aussi inquiétants sont recensés au Portugal, où l’on compte une surmortalité de 238 personnes de plus par rapport à la même période en 2021, et ce uniquement entre le 7 et le 13 juillet. Sans surprise, les plus touchés sont les personnes âgées et fragiles.

Les deux pays, pourtant habitués aux températures élevées chaque été, sont en alerte alors que la vague de chaleur ne s’essouffle pas et devrait encore durer plusieurs jours. En Espagne, la quasi-totalité du pays est toujours sous différents niveaux d’alerte aux températures élevées. L’Agence météorologique espagnole prévoit dimanche des températures «significativement élevées» sur la majeure partie de l’Espagne continentale et les îles Baléares en Méditerranée, le mercure devant atteindre jusqu’à 42 degrés dans la ville de Logroño, dans le nord du pays, et 40 degrés à Madrid et Séville.

Pour la journée de dimanche, aucune alerte rouge à la chaleur n’a en revanche été émise par l’Institut météorologique portugais. C’est la première fois depuis le 8 juillet que les températures au Portugal ne devraient pas dépasser la barre des 40°.

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Cette vague de chaleur est la deuxième en à peine un mois en Europe. Les scientifiques en attestent : la multiplication de ces phénomènes n’est autre qu’une conséquente directe du dérèglement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre augmentent leur intensité, leur durée et leur fréquence. Autrement dit, ce qui est exceptionnel aujourd’hui tend à devenir la norme.

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