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Mali : les 49 soldats ivoiriens arrêtés considérés comme des 'mercenaires'

Les autorités maliennes contestent avoir été informées officiellement de l’arrivée sur le territoire de ces soldats qui pourraient être venus en soutien logistique à la mission des Nations unies au Mali.
Des soldats ivoiriens, lors de l'inauguration de l'Académie militaire de Jacqueville près d’Abidjan, le 10 juin 2021. (Image d'illustration) © REUTERS - Luc Gnago
Des soldats ivoiriens, lors de l'inauguration de l'Académie militaire de Jacqueville près d’Abidjan, le 10 juin 2021. (Image d'illustration) © REUTERS - Luc Gnago

Les 49 militaires ivoiriens interpellés dimanche à l'aéroport de Bamako sont considérés comme "des mercenaires" par les autorités maliennes, a annoncé lundi soir le porte-parole du gouvernement de transition, le colonel Abdoulaye Maïga.

"Il a été établi que les quarante-neuf militaires ivoiriens se trouvaient illégalement sur le territoire national du Mali (…) en possession d'armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni autorisation", a déclaré M. Maïga dans un communiqué lu à la télévision nationale. "Le dessein funeste des personnes interpellées était manifestement de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel", a affirmé M. Maïga qui ajoute que "Le gouvernement de transition a décidé de transmettre ce dossier aux autorités judiciaires compétentes".

Le porte-parole de la mission des Nations unies au Mali (Minusma) Olivier Salgado avait laissé entendre plus tôt que ces militaires interpellés faisaient partie d'éléments nationaux de soutien (NSE) logistique à la Minusma. Les NSE, a précisé M. Salgado sur son compte Twitter, sont "des effectifs nationaux déployés par les pays contributeurs de troupes, en soutien à leurs contingents (…), une pratique communément appliquée dans les missions de maintien de la paix". "D’après nos informations, leur relève du 10 juillet aurait été préalablement communiquée aux autorités nationales", avait-il aussi affirmé.

Les autorités maliennes relèvent pour leur part que leur ministère des affaires étrangères n’avait pas été informé par les canaux officiels. Bamako a aussi noté une « violation flagrante » du code pénal malien, incriminant les atteintes à la sûreté extérieure de l’Etat dont l’atteinte à l’intégrité du territoire.

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